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01.04.2012 - Révision 21.08.2020 - Révision mineure 18.02.2022. Auteur : Pierre Pinard.
Dossier (collection) : Encyclopédie informatique |
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Introduction Liste Plan du site Malwarebytes et Kaspersky recommandés |
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Le 13 mars 1989, au CERN, Tim Berners-Lee a une idée, la soumet, et obtient le feu vert. Le Web est fonctionnel le 25.12.1990 au sein du CERN, et est rendu public le 06.08.1991 (Invention du Web). Toutes les technologies actuelles émergent dès le début. Des aigrefins tentent de breveter des inventions (Acacias et ses brevets scélérats) que d'autres, simples passionnés, inventent et publient. L'invention des plug-ins et des objets embarqués va donner lieu au plus long cauchemar du Web : l'affaire EOLAS v. Microsoft.
Navigateur | Début | Commentaire | Système | Fin |
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Internet Explorer | 16.08.1995 | En 1995, Microsoft se lance dans un navigateur Web, Internet Explorer, mais sans trop y croire. D'ailleurs, Microsoft ne développe rien et achète une licence NCSA Mosaic à NCSA (et ne l'utilise pas) et une licence Spyglass Mosaic à la société Spyglass, Inc. Microsoft va également acheter une licence InternetWorks à Booklink technologies (filiale d'AOL) pour l'intégrer dans Word. Bill Gates, le fondateur de Microsoft, aurait déclaré, en 1994, quelque chose comme « Le Web, ça ne marchera jamais. » (it's a « passing fad » / « une mode qui ne durera pas » - peut-être pour ralentir ou endormir la concurrence et la progression du désir au besoin chez les utilisateurs finaux tandis qu'il se préparait à ne pas rater un tournant ou un rebondissement du marché, les motivations de Bill Gates n'étant jamais les technologies en elles-mêmes, mais l'argent qu'il peut en tirer). Dans ce sens, Bill Gates déclara, lors d'un discours à l'Université de Washington, le 02 juillet 1998 (*) : « Parfois nous sommes réellement pris par surprise. Par exemple, lorsque l'Internet est arrivé, nous l’avions mis en cinquième ou sixième priorité. » Toutes les versions de Microsoft Internet Explorer, avant la version 7, sont basées sur Spyglass Mosaic. L'accord stipulait que Spyglass, Inc. recevrait une redevance trimestrielle de base pour la licence Spyglass Mosaic plus des royalties sur les ventes d'Internet Explorer (Internet Explorer 1.0 ne faisait pas partie de Windows et était vendu en tant qu'add-on à Windows 95, dans un pack logiciel commercial appelé Microsoft Plus! annoncé le 31.01.1994.). Mais, comme Microsoft se met à livrer Internet Explorer gratuitement avec Windows, il n'a quasiment rien à payer à Spyglass, Inc. qui attaque Microsoft. Microsoft est condamnée à verser 800 millions d'US$ à Spyglass, Inc.. | Windows | Abandonné après la sortie de son remplaçant, Edge, lors du lancement de Windows 10 le 01.10.2014 |
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En gros, un navigateur Web est composé de 3 éléments :
Un moteur de rendu (qui n'est pas le navigateur). Il calcul graphiquement et affiche la page Web visitée (ils sont tous open source). Un moteur de rendu est, lui-même, composé de 3 éléments :
Le moteur de rendu HTML 5 (il en existe 3 qui doivent répondre strictement, rien de plus, rien de moins, aux directives des standards du Web édictés par le W3C. Ils sont donc tous plus ou moins identiques (Quantum, WebKit, Blink). Le 8 décembre 2018, Microsoft a annoncé abandonner le moteur de rendu d'Edge, EdgeHTML, au profit de Blink. Les 2 ou 3 autres moteurs de rendu qui restent sont en voie de disparition. J'ai rencontré un bug d'affichage dans Blink.
Le moteur/compilateur JavaScript. Il existe une course à la vitesse dans laquelle le moteur JavaScript de Firefox (Ion) sort premier (voir les captures d'écran des tests dans Firefox).
Le moteur de styles CSS (les « feuilles de style en cascade »).
Le navigateur Web proprement dit, qui sert à naviguer sur le Web. Mis à part celui de Firefox qui est open source, ils sont tous en code propriétaire (secret) avec interdiction contractuelle d'ingénierie inverse. C'est là que se cache tous les outils d'espionnage, suivi, surveillance, etc.
Des modules additionnels (add-on), parfois obligatoires, parfois optionnels, aux goûts et usages de l'utilisateur. C'est du code injecté dans le navigateur. Certains sont « propres », d’autres sont de véritables espions ou malveillances.
Tout cela sert :
A afficher une page Web visitée
A naviguer sur le Web
A personnaliser le navigateur
Le « moteur de rendu » fabrique ce que vous voyez du Web à l'écran, indépendamment de tout le reste qui s'affiche à l'écran, autour de la page Web visitée, et qui relève du « navigateur Web », pas du « moteur de rendu » (les entête, menu, barre de navigation, barre d'outils, panneaux latéraux, bas de la fenêtre, etc.). Le « navigateur Web » peut demander au « moteur de rendu » d'afficher certains objets graphiques qui n'appartiennent pas à la page Web, comme les ascenseurs, les barres d'outils et les menus, les options de paramétrage, etc. Le « moteur de rendu » :
Interprète et affiche (plus ou moins bien) le code HTML strictement selon les standards du W3C (y compris les formulaires et la prise en charge de l'interaction avec l'internaute).
Respecte (plus ou moins bien) les styles et formats décrits dans les feuilles de style en cascade (CSS) selon les standards du W3C.
Interprète (plus ou moins bien et plus ou moins rapidement) les codes JavaScript (les scripts) de la page Web (il y a divers « moteurs JavaScript » - « interpréteurs JavaScript ») dans les « moteurs de rendu » dont les tests comparatifs de vitesse font l'objet de combats homériques : SpiderMonkey, TraceMonkey, JägerMonkey, IonMonkey, V8, JavaScriptCore, Chakra, Rhino, Tamarin, Carakan, Futhark, etc.
Tolère certaines fautes d'écriture (erreurs de syntaxe HTML, erreurs de syntaxe CSS) des webmasters avec un comportement dit « à tolérance de panne » (« fault tolerant ») qui passe son temps à tenter de rendre visible et cohérente une page bourrée d'erreurs. Ce comportement « à tolérance de panne » est hautement et admirablement abracadabrantesque (une véritable gymnastique, les pieds au mur) et fait des merveilles, mais permet aussi beaucoup de laxisme de la part des webmasters et développeurs Web (si la « tolérance de panne » était supprimée, beaucoup de sites Web deviendraient illisibles/invisibles).
Il existe désormais (normalisation forte) très peu de « moteur de rendu » (Quantum, Webkit, Blink, Gecko et c'est presque tout). Ils sont tous open source (sauf Khtml et Trident, tous deux en voie de disparition).
Les critères de choix vont donc être :
Respect des standards du W3C. Tous les internautes se souviennent, et peuvent encore voir un avertissement sur certains sites Web disant « Meilleure vue avec Internet Explorer ». Ce navigateur de Microsoft utilise le « moteur de rendu » Trident ne respectant aucun standard du Web et tentant d’imposer « ses standards ». Il y a totalement échoué et Trident n’existe plus, ayant coulé Internet Explorer qui n'existe plus non plus (abandonné par Microsoft).
Vitesse
Aucun souci du côté des « moteurs de rendu » en termes de sécurité et de protection ou violation de la vie privée - Les « moteurs de rendu » n'interviennent absolument pas dans ce domaine et ne communiquent pas avec l'ordinateur (sauf les routines appelant les APIs du processeur graphique et les requêtes en ressources matérielles).
ATTENTION : LE MOTEUR DE RENDU N'EST PAS LE NAVIGATEUR WEB.
Qui utilise quoi ? Quels navigateurs Web (et autres applications) utilisent Webkit ou Gecko ou Quantum ou Blink ?
Gecko puis Quantum :
Un des objectifs de Gecko, avec Firefox, a été, dès le départ, le strict respect des standards du Web et des recommandations du W3C. Les standards reconnus par Gecko sont notamment HTTP, FTP, SSL, Unicode, JPEG, GIF, HTML, XHTML, XML, CSS, JavaScript, ECMAScript, DOM, MathML, RDF, XSLT, SVG, PNG, RSS, Atom, Ajax et XUL. Gecko est remplacé par Quantum (mais continue d'exister dans des dizaines de « navigateurs Web » dérivés de Firefox).
Trident :
L'un des objectifs de Microsoft, avec Trident, est de ne respecter aucun standard si ce ne sont pas des « standards » de Microsoft. À ce petit jeu, face au W3C et face à tous les autres « moteurs de rendu », Microsoft a perdu.
Moteurs de rendu | |||||||
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# | GeckoFondation Mozilla | WebkitApple-Nokia Dérivé de KHTML du projet Unix KDE | WebCoreApple Dérivé de KHTML du projet Unix KDE | BlinkDérivé de Webkit | TridentMicrosoft | EdgeHTMLMicrosoft Un fork de Trident | QuantumFondation Mozilla |
Firefox | Konqueror | Epiphany | Google Chrome | Internet Explorer (toutes les versions, depuis la version 4.0 à 11.0) | Edge (jusqu'au passage à Blink annoncé le 8 déc 2018 | Firefox à partir de la version 57 le 14 novembre 2017 | |
Thunderbird | ABrowse | Flock (depuis version 3) | Chromium | Netscape (dans la version 8) | |||
SeaMonkey | GtkHTML du projet GNOME | iCab (depuis version 4) | Opera depuis sa version 15 | Maxthon (peut utiliser Gecko à la place de Trident) | |||
Servo | NetFront (microbrowser pour petits appareils) | iWeb | Vivaldi | Avant Browser | |||
Camino | OmniWeb | Edge (annonce du 8 déc 2018) | AOL Explorer | ||||
Flock (avant la version 3) | RapidWeaver | Yahoo! Explorer | |||||
Beonex Communicator | Safari | iRider | |||||
Netscape (depuis la version 6) | Shiira | Google Talk | |||||
K-Meleon | SunriseBrowser | Impulse | |||||
Galeon | Swift | ||||||
Kazehakase | Midori | ||||||
Pale Moon (moteur Goanna, basé sur Gecko) | Origyn Web Browser | ||||||
Cyberfox | Sputnik | ||||||
Waterfox | Naveo | ||||||
Nvu | Protom Navigator | ||||||
Kompozer | |||||||
BlueGriffon | |||||||
Songbird | |||||||
Lunascape | |||||||
SmartNet Browser | |||||||
Epiphany | |||||||
Fennec | |||||||
Symphony OS (une distribution de Linux) | |||||||
Maxthon (peut utiliser Gecko à la place de Trident) |
C'est lui qui permet de cliquer sur un lien pour y aller, d'aller à la page précédente/suivante, de précharger les contenus pointés dans la page Web (c'est une mauvaise bonne idée, ça) pour y accéder plus rapidement si on clique sur l'un de ces liens, de demander le rafraîchissement de la page, de gérer les paramètres et options, de gérer les certificats, de gérer les marque-pages et, surtout, toutes les fonctions et activités cachées, secrètes, avec interdiction d'ingénierie inverse du code lorsque celui-ci n'est pas open source.
Code open source : tout le monde peut voir ce qu'il y a dedans, ce qu'il fait et ne fait pas (il ne cache rien). Il n'y en a qu'un : Firefox.
Code fermé, propriétaire, secret, et personne ne sait ce qu'il y a dedans, ni ce qu'il fait, ni comment il le fait (filtrage du Web servant au suivi, suivi, pistage, espionnage, tracking, clickstream, suivi des déplacements du pointeur de la souris même sans action (sans clic) de l'utilisateur, géolocalisation, horodatage, mots clé, page précédente, page suivante, préalable au chiffrement HTTPS, exploitation de la caméra, exploitation du micro, contournement du hosts local, collectes de données privées, etc.). Sauf Firefox, ils sont tous à code fermé.
Choisis et installés par l'utilisateur, certains add-on sont de confiance, comme ceux développés par la Fondation Mozilla elle-même ou l'EFF (Privacy Badger, HTTPS Everywhere...), NoScript, Ghostery, Decentraleyes, AdBlock Plus, d'autres sont extrêmement suspects.
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Dossier (collection) : Navigateurs Web |
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06.08.1991 : WorldWideWeb (navigateur Web) |
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