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cr 23.08.2020 r+ 18.10.2024 r- 18.10.2024 Pierre Pinard. (Alertes et avis de sécurité au jour le jour)
Dossier (collection) : Arnaques |
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Les « Escroqueries à la ramastique » sont rapportées par Eugène-François Vidocq dans son livre « Mémoires de Vidocq, chef de la police de Sûreté, jusqu'en 1827 ».
Il y explique, à l'usage de la « bonne société » et des « honnêtes gens », comment se méfier des fripons (dont il était) et l'on y trouve expliqué que, dès la Révolution française (1789), fin du XVIIIème s. / début XIXème s., il existe diverses formes d'arnaques qui, plus tard, fin du XXème s., seront regroupées sous le terme de « Fraude 419 » (ou « Scam Nigérien » et plusieurs dizaines d'autres synonymes).
Eugène-François Vidocq est un français né le 24 juillet 1775 à Arras, mort le 11 mai 1857 à Paris. C'est un aventurier, voleur, bagnard, forçat, évadé du bagne, puis indicateur de police, détective, et enfin chef de la brigade de la Sûreté parisienne en 1811. À la tête de cette brigade qui deviendra le Service de sûreté de la préfecture de police (ancêtre de la Direction Régionale de la Police Judiciaire parisienne), il est le père de la PJ (Police Judiciaire).
Le texte ci-après est tiré de son livre en quatre volumes « Mémoires de Vidocq, chef de la police de Sûreté, jusqu'en 1827 » (publié en 1828 - Volume 4).
Il décrit une forme d'arnaques, les « Escroqueries à la ramastique », qui semblent monnaie courante au moment de l'écriture de son livre.
Les « Escroqueries à la ramastique » sont le fait d'escrocs qui repèrent un individu pouvant être un riche nigaud de passage et s'en assure par quelques conversations bien rodées d'un premier escroc. Sur un signe, un complice perd alors un objet quelconque, mais semblant avoir beaucoup de valeur, de telle sorte que le nigaud soit obligé de le voir et tenté de le ramasser. L'objet est accompagné de force pseudos certificats d'authenticité ou pseudofacture d'achat attestant d'une valeur considérable. Le premier escroc se précipite comme s'il trouvait l'objet en même temps que le nigaud. Il commence par proposer le partage du fruit de la découverte puis, arguant de l'impossibilité dans laquelle il se trouve d'attendre le commerce le l'objet (il est pressé, à un rendez-vous, doit partir loin tout de suite, etc.), il propose au nigaud de lui laisser l'entier bénéfice à tirer de l'objet contre une modique somme et disparaît. Bien entendu, l'objet est du toc sans aucune valeur et le nigaud s'est fait soulager de son argent.
« Ramastique » est le nom que donne Vidocq à ces fripons. À aucun moment il n'emploie des termes ou graphies autres, que l'on trouve dans certains textes, comme « Ramastic » ou « Ramastiqueur ». L'escroquerie en elle-même n'est pas nommée par Vidocq qui emploie, à un moment donné, « Fait de Ramastique ». Il fait condamner les « Ramastiques » comme « Faussaires » en s'appuyant sur l'usage de faux documents faisant croire à une certaine valeur de la babiole.
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De très nombreuses exploitations de la crédulité humaine, sur le Web, ne relèvent pas des « Délinquances astucieuses » (en droit français) ou « Fraudes 419 » (en droit nigérien, le pays où ce type de fraudes a été juridiquement formalisé pour la première fois), mais s'en rapprochent par les mécanismes mis en place à coups de spam 419 par courriels, SMS, vocal, sites Web trompeurs, petites annonces dans la presse, etc. Il y a toujours au moins un point faible chez tout le monde. Il suffit de le trouver et d'appuyer dessus. Le but est de soutirer de l'argent à une victime, en arguant de tout et n'importe quoi, pour qu'une escroquerie, arnaque ou fraudes, se perpétue.
Les techniques de persuasion utilisées relèvent de l'Ingénierie sociale.
Il faut appâter la victime avec un baratin quelconque, faisant participer la future victime à une histoire romanesque où il est question de tragédies bouleversantes, de sauvetages héroïques, ou d'aventures, etc. Il est toujours question de récompenses, de promesses de gains à faire pâlir un roi. Oh ! Il y a bien quelques menus frais à avancer, mais qu'importe puisqu'on y croit. On a besoin d'y croire !
Par exemple, il doit être possible d'extorquer à des crédules le prix d'une balade en fusée pour leur prouver que la terre est plate, que prétendre le contraire n'est qu'un complot mondial, et assurer à la victime qu'ainsi, elle deviendra célèbre et/ou riche en revenant !
Où, quand, comment, auprès de qui signaler ou porter plainte ?
Valables pour la France et quelques extensions européennes :
Si vous êtes témoin ou victime, en France, de faits nécessitant une intervention immédiate de toute urgence d'une ambulance, des services d'incendie ou de la police, composez gratuitement le 17 ou le 112 sur votre téléphone.
Si vous êtes témoin ou victime, dans tous les pays européens, y compris en France, de faits nécessitant une intervention immédiate de toute urgence d'une ambulance, des services d'incendie ou de la police, composez gratuitement le 112 sur votre téléphone.
Samu (urgence médicale) : 15
Pompiers : 18
Numéro d'urgence pour personnes sourdes ou malentendantes 114
Sauvetage dans les airs : 191
Sauvetage en mer : 196
Trouver votre brigade de gendarmerie ou votre commissariat de police.
Pour faire une déclaration à la « Brigade de Lutte contre la Cybercriminalité » (BL2C), anciennement la BEFTI (B.E.F.T.I.), adresses-vous à votre brigade de gendarmerie ou votre commissariat de police.
Contacter Info-escroquerie au 0811 02 02 17 (n° vert gratuit).
Pour signaler une escroquerie ou tentative d'escroquerie parvenue par courriel (spam).
Signaler un courriel ou un site suspect, un contenu ou un comportement illicite.
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