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cr 01.04.2012 r+ 22.10.2024 r- 22.10.2024 Pierre Pinard. (Alertes et avis de sécurité au jour le jour)
Dossier (collection) : Encyclopédie |
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Introduction Liste Malwarebytes et Kaspersky ou Emsisoft (incluant Bitdefender) |
Sommaire (montrer / masquer) |
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Les Barres d'outils sont, en informatique, des composants logiciels dans l'interface graphique d'un programme hôte. Le principe de ce composant graphique est d'offrir des raccourcis, par de simples boutons à cliquer, icônes, listes déroulantes, zones de saisie ou cases à cocher, etc. ... à des fonctions normalement accessibles plus laborieusement, par des séquences de clics dans des menus, sous-menus, sous-sous-menus, etc. ...
Des Barres d'outils « légitimes », souvent personnalisables, existent un peu partout, dont, notamment, dans les traitements de textes, les tableurs, etc. Lorsque tous ces outils deviennent innombrables et peuvent être regroupés par nature, comme dans les logiciels riches de très nombreuses fonctions que sont, par exemple, Photoshop ou Dreamweaver, une forme tout à fait comparable aux Barres d'outils prend le nom de « Palettes flottantes » (ce sont des barres d'outils que l'utilisateur peut disposer où bon lui semble).
Un autre nom est employé, introduit par Microsoft pour ses Barres d'outils revisitées dans les versions 2007 et suivantes de toutes les applications Microsoft Office : le « Ruban » (partie de l'Interface utilisateur Microsoft Office Fluent). Cela peut être assimilé à des Barres d'outils par onglets.
En anglais, les Barres d'outils s'appellent des « Toolbars » et les rubans « Ribbons ».
Les Barres d'outils « légitimes » peuvent, si nécessaire, être masquées de l'interface.
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Trop de barres d'outils ! Des dizaines d'espions et plus de place pour travailler.
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Ici, on ne parle que des barres d'outils incrustées dans les navigateurs Web. Ce sont les seules barres d'outils qui posent problème.
Les éditeurs de Barres d'outils se livrent à une véritable guerre pour occuper le terrain et tous les moyens sont bons pour y parvenir, depuis la rémunération des développeurs d'applications gratuites jusqu'à l'implantation de force en passant par convaincre l'internaute de l'utilité vitale du truc.
Les barres d'outils sont des composants logiciels (des programmes) accueillis à l'intérieur des navigateurs internet par un mécanisme prévu à cet effet (voir BHO (Browser Helper Object)). Le développement de ces mécanismes part de l'idée que de nombreux intervenants peuvent enrichir les navigateurs. Les barres d'outils étaient donc censées apporter, initialement, de nouvelles fonctionnalités ou services, réputés utiles. Mais la réalité est bien différente :
La totalité des fonctionnalités prétendument apportées par les barres d'outils existent déjà et sont déjà accessibles, simplement, par les voies normales. Les fonctionnalités ou services des barres d'outils ne sont ni nouveaux ni utiles.
Les barres d'outils ne sont que des hypocrisies masquant une part importante du Web caché. Les barres d'outils sont du code injecté dans les navigateurs Web, hostile, intrusif, espion, malicieux, infectieux, etc.
Les barres d'outils sont développées de manière frénétique et tout le monde cherche à s'incruster dans les navigateurs Web. Mais pourquoi sont-elles des produits d'attaques, hostiles ? À cela, il y a deux raisons :
Les Barres d'outils permettent le tracking aux fins de profiling. L'économie de l'Internet, son modèle économique, repose sur la publicité. Or, la publicité est plus efficace si elle sait, individuellement, qui est en face d'elle (GUID - Identificateur Unique - pour vous individualiser, détermination des désirs, des niveaux, des centres d'intérêt actuels, établissement des profils, etc. ...). Cela permet de se rapprocher des quatre règles de l'adage publicitaire :
Le publiciste et le besoin impérieux d'espionner. L'adage du publiciste (les quatre règles) est « Délivrer le bon message publicitaire, à la bonne personne, au bon moment, par le bon canal. »
Cela implique de parfaitement connaître la personne, donc de l'espionner. Or tout le modèle économique du Web gratuit repose sur la publicité, donc tout le Web n'est qu'un immense système d'espionnage, auquel les 11 septembre 2001 aux USA et 7 janvier 2015 en France ont ajouté une couche de justification « légale », voire « démocratique », du recul de la notion de vie privée conduisant à Prism et compagnie (révélation de Snowden - NSA...).
Ils ne sont que trois au monde à être capables de développer un système d'Exploitation et un navigateur Web : Microsoft, Apple et Google. Les barres d'outils permettent, à tous ceux qui sont incapables d'occuper le premier cercle du pouvoir (incapables de développer et déployer un système d'exploitation et / ou un navigateur Web), d'être, malgré tout, présent dans ce pilier du premier cercle qu'est le navigateur Web de l'Internaute. Grace à cela, on ne peut pas être au plus près de l'Internaute. Les barres d'outils pénètrent, par la grande porte, dans LE produit communiquant par excellence : le navigateur Web. Or, une barre d'outils, c'est du code qui s'exécute dans votre appareil.
L'échange questions / réponses tournait autour du pourquoi de l'implantation de la barre d'outils « Crawler Toolbar » par l'installeur du crapware : Spyware Terminator, peu après que ce logiciel fut introduit dans la crapthèque d'Assiste.com. Voici la justification de l'usage des barres d'outils, révélée (avouée) par l'administrateur de ce logiciel controversé.
Ceci se passait le mardi 10 juillet 2007, après une longue polémique et prise de bec, où ils tentent de se défendre contre nos propos et répondent à nos questions (et celles du site Zebulon), ils finissent par s'énerver. En substance, cela peut se réduite à une question et une réponse :
Ceci est extrait de ce fil de discussion (reproduction de l'intégralité de la réponse, en anglais, et détails de cet épisode houleux.).
Les Barres d'outils, dans 99,999% des cas, sont adossées à des mécanismes publicitaires complexes :
Les « faibles », ceux qui ne peuvent être, par eux-mêmes, piliers du premier cercle du pouvoir, sont fébriles et poussés à s'incruster dans les outils du premier cercle. Le meilleur moyen, en trompant les internautes, et de s'incruster dans les navigateurs Web avec des barres d'outils.
Être un fournisseur de système d'exploitation et de navigateur Web n'est pas à la portée de tout le monde. Ils ne sont qu'une poignée à le faire dont Microsoft, Google et Apple. Google s'est lancé dans la course aux armements longtemps après les deux autres avec une stratégie meurtrière (Google OS, Android et Chrome) et un art de la guerre consommé.
Note :
Le meurtre d'Internet Explorer par Google est programmé, dans une stratégie de développement industriel à long terme, en armant, dès décembre 2005, celui que Google manipule : La Fondation Mozilla et son fabuleux navigateur Firefox.
Google tient la Fondation par la culotte et tue Firefox !
Il faut donc espionner les moindres faits et gestes de chaque internaute du monde afin de le connaître mieux qu'il ne se connaît lui-même, mieux que sa mère ne le connaît. Il faut arriver à devancer ses désirs, à les susciter, prévoir ce qu'il va faire, prévoir ses déplacements etc. Il faut l'espionner.
Les barres d'outils se placent en pilier du deuxième cercle du Tracking et du Profiling.
Les barres d'outils, à ajouter dans les navigateurs Web, sont proposées un peu partout :
Elles sont, évidemment, vivement recommandées
Lorsque le produit est gratuit, c'est que vous êtes le produit.
Lorsque le service est gratuit, c'est que vous êtes le service.
La gratuité n'existe pas sur le Web. La plupart des trucs à télécharger gratuitement ne sont que des vecteurs pour installer des objets, dont des barres d'outils, qui :
Il faut se demander pourquoi il y a tant de dizaines de milliers d'acteurs de l'Internet qui tentent de vous fourguer, "gratuitement", leurs barres d'outils. Où est le modèle économique ? D'où vient et où va l'argent ? Car rien n'est gratuit sur l'Internet. Il y a, quelque part, une source de revenus : c'est le débat, non tranché, entre publicité ciblée moyennant espionnage ou publicité non ciblée.
Les barres d'outils sont des objets de pouvoir du deuxième cercle qui s'incrustent dans des objets de pouvoir du premier cercle. Voir le tableau :
Les cinq cercles du pouvoir et les pilliers qui les supportent.
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Les Barres d'outils ne présentent que des inconvénients (mis à part la seule barre d'outils acceptable et réellement utile, celle du « TLFI - Trésor de la langue française informatisée » - CNRS - ATILF [Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française]).
Ainsi, le « gentil » fournisseur de la barre d'outil connaît tout de vous.
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Si toutes les barres d'outils servent à pratiquer le Tracking et le Profiling, certaines sont carément hostiles. Exemple :
Analyse d'une barre d'outils (Bazookabar - Bazooka Toolbar) le 23.07.2013 Analyse | ||
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Antivirus | Résultat | Mise à jour |
AVG | Generic.CAE | 20130723 |
Agnitum | Adware.Bazookabar!T6REkfLII60 | 20130722 |
AhnLab-V3 | Win-Spyware/BazookaBar.28672 | 20130722 |
AntiVir | ADSPY/Bazookabar.B | 20130722 |
Avast | Win32:Spyware-gen [Spy] | 20130723 |
BitDefender | Adware.Bazookabar.B | 20130723 |
DrWeb | Adware.Bazooka | 20130723 |
ESET-NOD32 | Win32/Toolbar.Bazooka | 20130722 |
Emsisoft | Adware.Bazookabar.B (B) | 20130723 |
F-Secure | Adware.Bazookabar.B | 20130723 |
Fortinet | Adware/Bazookabar | 20130723 |
GData | Adware.Bazookabar.B | 20130723 |
Ikarus | Virus.Win32.Spyware | 20130723 |
McAfee | Adware-Bazookabar | 20130723 |
McAfee-GW-Edition | Adware-Bazookabar | 20130723 |
Microsoft | BrowserModifier:Win32/BazookaBar | 20130723 |
PCTools | Adware.BazookaBar | 20130722 |
Panda | Application/Bazookabar | 20130722 |
Sophos | Bazooka Toolbar | 20130723 |
Symantec | Trackware.Bazookabar | 20130723 |
TrendMicro | Adware_BHOT_BazookaBar | 20130723 |
TrendMicro-HouseCall | Adware_BHOT_BazookaBar | 20130723 |
VIPRE | BazookaBar | 20130723 |
nProtect | Adware.Bazookabar.B | 20130723 |
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Pourquoi des barres d'outils partout, proposées à tout le monde ?
C'est l'histoire des cercles du pouvoirs.
Pour espionner les internautes, il faut être au plus près d'eux. Il n'y a pas plus près que le système d'exploitation, mais, là, ils ne sont qu'une toute petite poignée à savoir le faire. Ils s'appellent Microsoft avec Windows et Windows Mobile, Apple avec OS X et iOS, Google avec Google Chrome OS et Android, Samsung avec Tizen et la Fondation Mozilla avec Firefox OS (la Fondation Mozilla n'étant pas un adepte de tracking et de l'espionnage, loin s'en faut !). Pour pouvoir le faire rapidement et dans les appareils qui vont devenir les plus nombreux (smartphones, tablettes, etc. ...), Google a racheté Android. Ils ne sont donc que trois au monde du premier cercle du pouvoir (les autres systèmes d'exploitation, Linux, Unix, etc. ..., ne sont pas concernés par l'espionnage).
Faisant partie du système d'exploitation (Internet Explorer est mutualisé avec les composants de Windows), le navigateur Web est également un outil du premier cercle du pouvoir. Là aussi, ils ne sont qu'une toute petite poignée à savoir le faire. Ils s'appellent Microsoft avec Internet Explorer et Apple avec Safari. Là aussi, le troisième laron est entré dans la danse en exploitant rapidement un navigateur Web Open Source, Chromium, et en l'habillant de code propriétaire d'espionnage, pour faire Google Chrome. Là aussi, ils ne sont donc que trois au monde, les trois mêmes, du premier cercle du pouvoir (les autres navigateurs Web, Firefox et Opera, ne sont pas concernés par l'espionnage).
Lorsque l'on n'est pas capable de développer un système d'exploitation et un navigateur Web, il n'y a qu'un seul moyen de s'approcher de l'internaute pour l'espionner : s'incruster dans son navigateur avec une barre d'outils. Ils sont des des milliers à développer des barres d'outils. C'est tellement lucratif qu'ils payent les webmasters et les développeurs d'applications pour que ceux-ci fassent la promotion de leurs barres d'outils. Lorsque les les webmasters et les développeurs d'applications ont besoin d'argent, ils ne demandent pas à l'internaute son autorisation pour implanter quelque chose, il le fait de force, à l'insu de l'internaute.
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L'étrange business des barres d'outils et autres programmes pénibles (archive retrouvée le 23.12.2019 - original disparu)
La toute première barre d'outils est apparue en 1973 sur le Xerox Alto
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