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cr 01.04.2012 r+ 22.10.2024 r- 22.10.2024 Pierre Pinard. (Alertes et avis de sécurité au jour le jour)
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Les virus « classiques » étant les plus anciens (le premier virus de l'histoire informatique est apparu sur Apple II en 1982 alors que le Web ne naitra que le 06 août 1991), il s'est d'abord développé des antivirus. Puis les logiciels malveillants sont apparus, 10 à 15 ans plus tard, et n'ont, tout d'abord, pas intéressé les antivirus qui les ont méprisés, car pas franchement dangereux/destructifs, mais ennuyeux ou exploitant les ressources (puissance de calcul, bande passante de la connexion, etc.) sans rien détruire (au contraire, même : parfois, certaines malveillances joue au chevalier blanc et nettoient les appareils qu'elles infectent pour s'assurer qu'elles vont bénéficier d'un appareil en parfait état de fonctionnement. Des antimalwares se sont alors développés dont les plus formidables furent PestPatrol et Giant-AntiSpyware, et, plus tard, le plus connu fut Ad-Aware (qui a très mal tourné).
Sachant que les antivirus et les antimalwares utilisent strictement les mêmes technologies (bases de signatures, méthodes heuristiques, sandbox locale, machine virtuelle en ligne, etc.), la fusion entre les deux était inéluctable et nous l'annoncions :
Le mouvement est lancé et, petit à petit :
99,99% des insécurités sont désormais des malveillances, incluant les exploitations des failles de sécurité, y compris les zero-day. Les virus, au sens propre du terme, n'existent plus.
Le terme « virus » est conservé parce qu'historique, bien que ne désignant plus rien de précis et les antivirus continuent de s'appeler des antivirus parce que le terme est ancré dans les inconscients et qu'il s'agit de vendre du logiciel, pas de faire de la sémantique.
Quelques antimalwares, les plus puissants (et les plus gros en surface financière), restent sous ce qualificatif qu'ils ont construit et s'ouvrent à la détection des virus « classiques » par leurs propres moyens ou par l'utilisation, sous licence, d'un moteur antivirus BitDefender ou d'un moteur antivirus Kaspersky à côté de leur moteur antimalware.
Il suffit de soumettre une malveillance au scanner en ligne VirusTotal (plus de 72 antivirus simultanés) pour s'en rendre compte. On peut être touche-à-tout, mais jamais spécialiste en tout. C'est la raison pour laquelle nous recommandons d'utiliser un très bon antivirus et un très bon antimalware simultanément, ou, à tout le moins, Malwarebytes.
Avec des scanners de sécurité récents, vous n'avez rien à craindre du fonctionnement simultané de plusieurs scanners (utilisation de la technologie temps réel « On-execution » de Malwarebytes au lieu de « On-access »). La capacité de détection en mode « On-execution » des antivirus et antimalwares récents fait que de leur fonctionnement simultané ne pose aucun problème de cohabitation. Malwarebytes l'écrit depuis des années à propos de son propre outil. Les mises en garde, justifiées jusqu'aux années 2014/2015, sont devenues fausses depuis, bien que toujours reprises, par des perroquets, des années après (ainsi d'ailleurs que par certains antivirus, ce qui fait douter de leurs technologies).
Si un arbitrage financier s'impose, que faut-il privilégier : l'antivirus (devenu simultanément antimalware) ou l'antimalware (devenu simultanément antivirus) ?
Si vous ne pouvez pas vous permettre d'acheter les deux, Malwarebytes temps réel (Premium) est votre meilleur choix.
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Certains antivirus (pas tous) sont testés régulièrement par des organismes crédibles de tests et comparatifs antivirus, dont c'est le métier, les autres étant des comparatifs critiquables, voire imbéciles.
Il est impossible de soumettre un virus inconnu à un panel d'antivirus, lors d'un test comparatif, pour la bonne raison que, par essence, le virus inconnu (ou la menace inconnue [malware, exploit, etc.]) est... inconnu ! Le testeur n'en a pas plus connaissance que les produits testés ! Seul le développeur du virus sait quels systèmes d'exploitation, environnements et applications sont visés. Le code inconnu doit donc être testé dans un environnement inconnu, donc dans tous les environnements possibles. Ceci nécessite des plateformes (matériels, systèmes d'exploitation, versions des applications...) ciblées. Ceci n'est à la portée que de laboratoires professionnels.
Il y a une interminable liste de comparatifs d'antivirus sans aucune crédibilité (liste des comparatifs imbéciles d'antivirus).
Se souvenir, à tout jamais, du « Rosenthal antivirus test ».
La Wild List est la liste des virus réellement dans la nature au moment du test. Cette liste est maintenue et partagée par l'ensemble des grands acteurs cooptés du monde des antivirus. Les margoulins, vendeurs de rogues et fakes, ne peuvent approcher ce cercle très fermé de vrais professionnels. Par contre, certains développeurs de virus ou malveillances sont extrêmement brillants et peuvent tenir en échec des antivirus durant des années (voir, par exemple, Equation Group et Shadow Brokers).
Ces tests comparatifs sont effectués tous les mois sauf janvier et juillet où les moyennes des 5 mois précédents sont calculées.
Les graphiques suivants sont extraits de nos comparatifs antivirus. Il est important de lire nos sévères critiques de comparatifs antivirus imbéciles trouvés dans la presse et sur certains sites Web.
Malwares est un mot générique pour nommer l'ensemble de toutes les classes de parasites et malveillances (on énumère des centaines de classes de malwares).
Ces tests sont effectués tous les 6 mois, en mars et septembre.
Impact (ralentissement) sur le système. Dans ces histogrammes, plus la barre est haute, plus l'impact (le ralentissement) est important.
Ces mesures sont effectuées tous les 6 mois, en avril et octobre.
Il existe une foule de services multiantivirus gratuits en ligne, agissants dans le darkweb, reprenant l'esprit de VirusTotal et autres services multiantivirus gratuits en ligne, dédiés à la cybercriminalité. Ces services naissent et meurent à toute vitesse, et renaissent aussi vite sous un autre nom. Le but est, pour les cybercriminels, de mettre au point un virus qui ne sera détecté par aucun antivirus et, si le virus en cours de mise au point est détecté (par un ou plusieurs antivirus), le corriger, alors que les antivirus et services multiantivirus pour cybercriminels ne communiquent pas sur les échantillons détectés, contrairement aux VirusTotal (plus de 70 antivirus en 2024) et autres services publics. Ces services multiantivirus en ligne pour cybercriminels sont payants (entre cybercriminels, on n'est pas là pour s'entraider, mais pour se faire du fric), permettent aux cybercriminels de vérifier que les virus ou les malveillances qu'ils sont entrain de développer et s'apprêtent à lancer dans la nature, NE SONT PAS DÉTECTÉS, y compris par les analyses heuristiques et dans les sandbox (ou la virtualisation) des antivirus / antimalwares.
Les faiseurs de virus sont nombreux et actifs :
Ils testent leurs fabrications de virus en les soumettant à tous les antivirus en s'adressant à des services du genre de VirusTotal mais qui ne communiquent pas leurs résultats d'analyses aux éditeurs d'antivirus.
De nombreux développeurs de virus et autres malveillances utilisent des versions silencieuses de services antivirus multimoteurs, mis à jour automatiquement toutes les 1/2 heures, voire plus fréquemment encore, bricolées par eux-mêmes ou dans des « services underground » payants, genre :
Sandboxes gratuites en ligne et leur liste.
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Différence entre Antivirus et Antimalwares
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