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cr 01.01.2012 r+ 22.10.2024 r- 22.10.2024 Pierre Pinard. (Alertes et avis de sécurité au jour le jour)
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Alerte aux fausses mises à jour Java (cybercriminalités)
Java est un langage de programmation et une technologie présente partout, dont dans tous les ordinateurs du monde. À ce titre elle est du plus haut intérêt pour tous les cybercriminels.
Ne jamais suivre, nulle part, un lien vous suggérant de mettre à jour Java. C'est une attaque implantant une ou plusieurs malveillances, parfois dramatiques et irréversibles, dans votre ordinateur.
Java est une technologie propriétaire appartenant à la société Oracle et seul l'unique lien ci-dessus conduisant exclusivement au site java.com de la société Oracle est crédible.
Exemples de mises à jour factices de Java (vous convaincre d'installer ces mises à jour factices relève de l'Ingénierie sociale) :
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Java est un langage de programmation dont son propriétaire, la société Oracle, fait évoluer constamment les caractéristiques. Sa technologie est telle que les programmes écrits en Java, appelés Applets, sont dépendants d'un environnement matérialisé par un composant appelé Runtime (c'est l'environnement d'exécution Java ou Java Runtime Environment, plus connu sous le nom de JRE) installé dans chaque dispositif (ordinateur...) devant exécuter une Applet Java. Donc, pour que les Applets Java récentes et utilisant les nouvelles ressources du langage puissent s'exécuter, il faut impérativement que le Runtime Java soit mis à jour.
Comme tous les logiciels, Java n'est pas exempt de failles de sécurité (Historique des failles de sécurité Java). Celles-ci sont très recherchées par les cybercriminels car Java est partout et, entre autre, dans tous les ordinateurs du monde, ou presque.
La recherche de faille de sécurité dans Java est constante, aussi bien par les cybercriminels que par les chercheurs en sécurité. Corolaire, la société Oracle, propriétaire de Java, peut réagir très rapidement et produire des correctifs aux faille de sécurité sans crier gare.
Pour ces deux raisons, Java doit impérativement être maintenu à jour sans délais, au jour le jour.
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Au lieu de vérifier, de temps en temps, que votre Java est à jour, il est hautement préférable d'utiliser le service gratuit d'Assiste.com.
Une attaque Zero Day sur une faille de sécuritéJava n'attendra pas votre prochaine mise à jour.
Oracle ne publie plus de mises à jour des anciennes versions de Java destinées au public :
Plus de mises à jour depuis avril 2008 pour Java 5
Plus de mises à jour depuis février 2001 pour Java 6
Plus de mises à jour depuis mars 2014 pour Java 7
Les versions client / serveur ont d'autres cycles de vie.
Pour les anciennes versions de Java, elles resteront disponibles, mais ne seront plus mises à jour. Oracle recommande aux utilisateurs de touours migrer vers la dernière version de Java pour continuer à recevoir des mises à jour publiques et des améliorations de sécurité.
Oracle : téléchargements libres des versions historiques de Java.
Quelle version de Java est actuellement installée
A partir de la version 7.11 de Java du 13.01.2013, Oracle élève le niveau de sécurité natif de Java. Désormais, lors de l'exécution de n'importe quelle application Java Internet (dans un navigateur), il sera demandé l'autorisation de l'utilisateur qui pourra vérifier, dans une petite fenêtre en pop-up, l'origine (serveur d'où vient l'application) de l'application (de la même manière que NoScript affiche l'origine des serveurs de scripts présents sur une page Web.
L'utilisateur peut autoriser ou refuser l'exécution.
L'installation de VTZilla, très vivement recommandé, permet de demander l'analyse immédiate de l'application Java, par plusieurs dizaines d'antivirus simultanés (51 antivirus en novembre 2013, 70 antivirus en octobre 2021), gratuitement et en quelques secondes.
Il est possible de mettre l'application en liste blanche (en cochant une case) afin de ne plus être interrompu si cette application est souvent exécutée et provient d'un serveur de confiance (n'absolument pas mettre en liste blanche n'importe quoi !).
Les applications Java dont l'éditeur est inconnu ne peuvent être mises en liste blanche. Même si vous autorisez son exécution maintenant, dès la prochaine mise à jour de Java, cette application sera à nouveau interrompue pour vous demander votre autorisation d'exécution.
Si la version est installée et à jour, passez votre chemin.
Si l'interpréteur Java n'est pas installé, l'installer immédiatement (suivre les instructions)
Si la version de Java n'est pas à jour, la mettre à jour immédiatement (la mise à jour consiste, chaque fois, en une installation complète de la nouvelle version - suivre les instructions)
La société Oracle, éditrice de Java, tente de gagner un peu plus d'argent en vous fourguant la barre d'outils Ask! et tente également de hijacker votre navigateur (modifier vos réglages) - Décocher cette case avant de poursuivre !
Vérification avec la mise à jour 7.21 du 21.04.2013.
Vérification avec la mise à jour 7.40 du 24.09.2013.
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Comment désinstaller Java, ou les anciennes versions de Java, de mon ordinateur ?
Chaque nouvelle version de Java s'installe de manière complète et autonome en laissant en place les anciennes versions. Cela relève d'une démarche prudente de l'éditeur de Java, la société Oracle, afin d'assurer la poursuite du fonctionnement d'anciennes applications qui utiliseraient d'anciennes versions de l'exécutif Java. Or :
Les nouvelles versions de Java assurent une compatibilité descendante (assurent la compatibilité avec des anciennes versions).
Les nouvelles versions de Java corrigent, sans cesse, des faille de sécurité trouvées dans les versions précédentes. Ces failles de sécurité doivent impérativement être comblées afin d'empêcher les cybercriminels de les exploiter et de pénétrer dans un ordinateur pas ou mal tenu à jour.
Avis et alertes de sécurité en cours sur Java.
Août 2012, une faille de sécurité a conduit de nombreux acteurs de la sécurité à recommander la désinstallation.
Il est préférable d'utiliser NoScript qui bloque Java, plutôt que de désinstaller Java.
Par mesure de sécurité, il est donc impératif de désinstaller toutes les anciennes versions de Java - elles pourraient être utilisées par d'anciens programmes mal écrits, en particulier des jeux en ligne, mettant l'ordinateur en grave péril.
Les anciennes versions de Java apparaissent dans la liste des programmes installés, sous le nom " Java " suivi du l'identifiant de version ou sous le nom J2SE Runtime Environment ou Java 2 Runtime Environment ou J2SE, Java 2, Java SE ou JRE.
Désinstallation des anciennes versions de Java en passant par Windows
Désinstallation de programmes sous Windows XP, Vista, 7, 8 (Sous Windows Vista, 7 et 8 vous aurez peut-être besoin des privilèges administrateur pour supprimer des programmes).
Cliquez sur Démarrer.
Sélectionnez Panneau de configuration.
Sélectionnez "Programmes" ou "Programmes et fonctionnalités" puis "Desinstaller" (sous Windows XP, sélectionnez "Ajout/Suppression de programmes")
Cliquez sur Programmes et fonctionnalités
Sélectionnez le programme que vous souhaitez désinstaller en cliquant dessus
Cliquez sur le bouton Désinstaller (Bouton "Supprimer" sous Windows XP).
Désinstallation en utilisant l'utilitaire JavaRa
De nombreuses erreurs peuvent s'opposer à la désinstallation d'une version ancienne de Java en utilisant le désinstalleur "normal" de Java. On utilise alors un utilitaire spécialisé : JavaRa.
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Java ne doit pas être confondu avec JavaScript.
JavaScript
JavaScript est un langage de "script", développé par Netscape, Inc. et ne fait pas partie de la plate-forme Java. JavaScript s'intègre dans les documents HTML (les pages Web visitées) et sert à ajouter du dynamisme et de l'interactivité aux pages Web qui, sinon, seraient purement statiques (en HTML pur). JavaScript ne permet pas de créer des "applets" (des applications autonomes).
Ce que permet un filtre comme NoScript, dans les outils de sécurisation des navigateurs Internet concerne JavaScript uniquement.
Java
Java est un langage de programmation POO (Programmation Orientée Objet) à part entière et une plate-forme informatique créée par Sun Microsystems en 1995. Il s'agit de la technologie sous-jacente qui permet l'exécution de véritables programmes, notamment des utilitaires, des jeux et des applications professionnelles. Le dynamisme des pages Web, auquel Java participe, n'est qu'une infime partie de ses possibilités. Java doit être installé (c'est la JVM (Java Virtual Machine) ou "runtime"), et autorisé, pour que vous puissiez utiliser les applications écrites en Java.
Java est constitué de JRE (Java Runtime Environment) qui est l'environnement d'exécution Java nécessaire pour qu'une application écrite en Java puisse s'exécuter. Exemples :
Vuze - Azureus
L'application de P2P "Vuze" (anciennement Azureus) est écrite en Java et ne fonctionne pas du tout si la JRE de Java n'est pas installée.
Antivirus Trend en ligne
L'antivirus Trend en ligne est écrit en Java. Ceci permet de le rendre totalement indépendant des plateformes système et des navigateurs utilisés. Il ne fonctionne pas du tout si la JRE de Java n'est pas installée.
La JVM est un des aspects de JRE et concerne l'interaction de Java avec le Web. La JVM est incluse dans le téléchargement du logiciel JavaJRE et permet l'exécution des applications Java. Pour pouvoir utiliser de nombreuses applications qui s'exécutent dans une page Web, comme les jeux, de nombreuses zones de messagerie instantanée (chat...) etc., il est nécessaire, dans les navigateurs Internet, d'autoriser Java.
Le JDK ne fait pas partie de JRE. Il s'agit de la boîte à outils pour programmeurs désireux de développer des applications dans le langage Java. Le JDK comprend, en plus de l'environnement d'exécution Java (JRE), le compilateur Java et les APIJava. Il n'est absolument pas utile de télécharger et d'installer le JDK si vous n'êtes pas un programmeur Java.
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Java est au cœur des enjeux technologiques du Web. Son concepteur, SUN Microsystems (racheté par Oracle), est le centre de ce cœur.
Applet ou Servlet ?
Lorsqu'un petit programme écrit en Java s'exécute dans votre ordinateur, il s'appelle un (ou une ?) Applet (ou Applet Java, ou Appliquette en français - "petite application") - ce n'est pas un script.
Lorsqu'un programme écrit en Java s'exécute côté serveur, il s'appelle un Servlet.
Machine Virtuelle JAVA (JVM ou JRE)
Une particularité de Java est de pré-compiler son code source, donnant ce qui est appelé un "PCode" pour Pseudo Code ou code intermédiaire). Le "PCode" est un code relativement plus rapide à exécuter et toujours le même ce qui assura, dès le début de Java, son succès, par sa portabilité et son indépendance vis à vis des systèmes d'exploitation et des matériels. Une application Java n'est écrite qu'une seule fois pour tous les systèmes du monde.
C'est strictement le même code d'une application qui est proposé à l'intégralité des couches d'abstraction existantes (une couche d'abstraction Java existe pour chacun des systèmes d'exploitation existant au monde) .
Les couches d'abstraction sont appelées des "Machine Virtuelle JAVA" ou "JVM". Ce sont des exécutifs ( "runtime"). Là, on entre dans une nébuleuse de noms, donnés ou utilisés successivement, depuis que Java est né. Tous désignent la même chose. Allons-y :
Le nom des JVM est, formellement, JRE. La couche d'abstraction Java adaptée à votre système d'exploitation est la machine JRE.
Pour l'utilisateur final (l'internaute), tous ces autres termes sont des synonymes (ou des utilisations abusives) de JRE :
Simple langage ?
Java est deux choses à la fois :
Un langage de programmation
Un environnement d'exécution.
Le langage reste le même quel que soit l'environnement d'exécution. Si un environnement d'exécution existe pour un système d'exploitation, une application Java tournera sous ce système sans aucune modification.
Java est un langage orienté objet.
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Le langage Java est utilisé partout, pour tout. Le succès de Java vient de son universalité et de sa portabilité. Sun (et ses partenaires - Sun a été racheté par Oracle) ont fait évoluer la machine virtuelle Java (la "JVM" installée dans votre ordinateur). Aujourd'hui, Java est disponible dans plusieurs milliards d'appareils. Il y a du Java dans les voitures, les trains, les camions, les cars et bus, les cartes de crédit et autres cartes à puce, les tablettes et liseuses, les télévisions, les avions, les fusées et navettes spatiales, les navires, les réfrigérateurs, les smartphones, les box Internet, les consoles de jeux, les chaudières, les machines outils, les imprimantes, les parcmètres et autres terminaux des bornes de paiement, les systèmes de navigation par satellites, les ordinateurs (quel que soit le système d'exploitation (Windows, Windows Mobile, Dos et MSDos des PCs et compatibles PC, CP/M des Amstrad CPC et Commodore 128, Mac OS/X, OS/2, NeXtStep, Unix (AIX (IBM, SystemV), A/UX (Apple, SystemV), BOS (Bull Operating System), IRIX (Silicon Graphics, SystemV), HP-UX (Hewlett Packard, SystemV), LynxOS (LynuxWorks), NeXTSTEP (NeXT, BSD), Sinix (Siemens), Solaris (Sun, SystemV), SunOS (Sun, BSD), Tru64 (Compaq)), BSD (NetBSD, OpenBSD, OliveBSD, FreeBSD, PicoBSD, DragonFly BSD, PC-BSD, Darwin, OpenSolaris), GNU/Linux (Debian, Ubuntu, Mandriva, Gentoo, Red Hat, Fedora, SuSE, Slackware, EduLinux, etc. ...), Android, Symbian, IO/S, Palm OS, Pocket PC, Sun Solaris Sparc, IBM AIX, OS/2, Warp, etc. ...), etc. ...
Partout, c'est le même langage et le même modèle d'exécution du langage côté "client", quel que soit ce client. De l'autre côté, côté "serveur", SUN Microsystems s'est imposé dans les serveurs d'entreprises et SUN fait simultanément évoluer "Java Enterprise Edition" destiné à la construction de services Web et JSP (JavaServer Pages) qui constituent une alternative aux autres langages serveurs comme PHP, ASP, ASP.NET etc. ...
Les applets Java sont partout.
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Hypothèses sur l'origine du nom Java et du langage Java :
Pour la petite histoire, ce langage devait s'appeler « Oak » (tout simplement parce qu'il y avait un chêne, qui se dit « oak » en anglais, devant la fenêtre de James Gosling, le père de « Java »), mais ce nom était déjà une marque déposée.
Réunions de travail continuelles devant la machine à café
Durant sa phase de conception, développement et tests, chez Sun Microsystems, les ingénieurs burent tellement de café, qu'ils appelèrent leur travail quotidien « Java », équivalant plus ou moins argotique américain de notre « kawa ». Non seulement ce nom est officialisé le 23 mai 1995 par John Gage, directeur du Science Office de Sun Microsystems et Marc Andreessen, co-fondateur et vice-président de Netscape, mais le logo de « Java » est une tasse de café fumante.
Initiales des pères fondateurs
Une autre origine du nom « Java » se voudrait être les initiales de James Gosling, Arthur Van Hoff et Andy Bechtolsheim, mais cela semble un peu tiré par les cheveux et manque de poésie.
Le nom Java serait un vague acronyme
On propose aussi, sans que cela ne soit vérifiable ni vérifié, « Just Another Vague Acronym » (Juste un autre acronyme vague).
Le nom de Java dériverait du nom de classe 0xCAFEBABE honorant Jerry Garcia du Grateful Dead
« Cafe », qui muta en « Java » (« kawa »), aurait pu être inspiré par le code hexadécimal du « magic number » de l'une des sections des structures de classe de fichiers « Java » dont le nom est « 0xCAFEBABE ».
On est dans la succession d'un hommage à la « Mort reconnaissante » (le célèbre groupe « Grateful Dead ») et son leader « James Gosling ».
L'ancien campus de « Sun Microsystem » (inventeur de « Java »), jusqu'à ce que la société « Oracle » rachète « Sun Microsystem », était implanté à « Menlo Park ». (C'est Facebook qui a racheté et occupe ce campus depuis décembre 2011.)
James Gosling explique que, cherchant un nom de classe, il nomma une structure de classe des fichiers « Java » 0xCAFEBABE en s'inspirant de « cafedead », un nom que lui et ses amis avaient donné, après la mort de Jerry Garcia le 9 août 1995, au St Michael's Alley, un lieu où ils allaient déjeuner.
Plus de 30 ans auparavant, en 1959, Jerry Garcia s'était installé à Palo Alto, ville considérée comme le berceau de la Silicon Valley et bordée par Menlo Park.
En 1964, Jerry Garcia fonde le groupe Les Warlocks (qui prendra le nom de Grateful Dead en 1965). Les Warlocks donnent leur premier concert le 5 mai 1965 dans une pizzeria de Menlo Park, le Magoo's Pizza Parlor. Grateful Dead jouait au St Michael's Alley, où Jerry Garcia venait prendre son café tous les jours, avant de devenir célèbre.
Jerry Garcia était première guitare et leader du Grateful Dead, un groupe de rock, folk, bluegrass, blues, reggae, country, improvisational jazz, psychedelia et space rock.
Le Grateful Dead, c'était aussi la Déclaration d'indépendance du cyberespace, un document rédigé le 9 février 1996 (et malicieusement daté du 8 février 1996) à Davos en Suisse par John Perry Barlow, parolier du « Grateful Dead » et l'un des trois fondateurs de l'EFF - Electronic Frontier Foundation (créée le 6 juillet 1990).
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Dans un bureau de la rue Sand Hill, à Menlo Park, en Californie (Sun Microsystems Incorporated, 1601 Willow Rd, Menlo Park, CA 94025)...
Ils étaient 13 au départ qui vont bouleverser le monde avec la technologie Java, jusqu'à provoquer la réaction épidermique de Microsoft qui aboutira à la création, par la firme de Redmond, de la technologie ActiveX introduite en 1996 (sous forme d'un développement de ses technologies complexes et mal documentées "Component Object Model (COM)" et "Object Linking and Embedding (OLE)").
Java est un langage de programmation à part entière dont le projet commence en décembre 1990 avec Patrick Naughton, Mike Sheridan, et James Gosling, de SUN Microsystems, et avec la participation d'IBM, dans le cadre d'un projet nommé "Green". À ce moment là, MS-Dos est le système d'exploitation dominant dans le monde des ordinateurs individuels.
C'est cette petite équipe, la "Green Team", qui est à l'origine de ce qui va changer la face du monde de l'Internet. Le langage développé par la "Green Team" s'appelle alors Oak (chêne, en anglais), car un chêne poussait sous leur fenêtre. Oak n'est, au départ, qu'un développement secret à l'intérieur du projet secret "Green Project" de Sun Microsystems qui tente d'imaginer ce que sera la prochaine vague informatique et comment la prendre.
Pour marquer les esprits et insister sur le fait qu'ils travaillaient sur un projet révolutionnaire et secret, ils s'enfermèrent dès mars 1991, et durant 18 mois, en un lieu anonyme au 2180 Sand Hill Road (dans Menlo Park), coupant toute communication avec SUN. Ils en émergèrent le 3 septembre 1992 avec une première démonstration fonctionnelle sur un appareil portable à écran tactile appelé *7 (" StarSeven ") construit par eux sur une base Sparc grâce à un transfuge qui avait rejoint l'équipe de base. Les spécifications du langage sont celles de James Gosling et le langage s'appelle encore Oak. En novembre de la même année, l'équipe est relocalisée à Palo Alto.
Duke - la mascotte de Java
Duke a été créé, à l'origine, par Joe Palrang, pour être l'« agent » du projet secret "Green Project", chez Sun. Duke est devenu la mascotte de Java lorsque la technologie Java a été initialement annoncée, à peu près à la même époque que la première tasse de café a été utilisée en tant que logo de Java.
L'intérêt suscité est réel, en particulier chez les industriels de la télévision câblée qui pensent déjà à *7 ("StarSeven") pour la vidéo à la demande. Le langage est développé initialement dans cette optique de réseaux de télévisions numériques câblées avec des contraintes énormes en vitesse d'exécution, ressources minimums, fiabilité absolue sur des systèmes qui doivent être "non-stop" (jamais redémarrés)... Un appel d'offres de Time Warner fait sortir l'équipe de sa "clandestinité" et, en novembre 1992, la "Green Team" devient "FisrtPerson" qui s'installe dans de luxueux bureaux du 100 Hamilton Avenue dans Palo Alto. A ce moment là, l'équipe de développement Java se résume à moins de 30 personnes et n'est toujours qu'un service de Sun Microsystems, pas encore une division.
En 1992, c'est l'échec des débouchés industriels vers la télévision numérique câblée. Sun perd l'appel d'offres de la Times Warner. En 1992 c'est encore trop tôt ! Il faudra attendre encore quinze ans, en 2007, pour que la télévision numérique câblée commence tout juste à être une réalité balbutiante.
John Gage, James Gosling, Bill Joy, Patrick Naughton, Wayne Rosing et Éric Schmidt se disent, au cours d'un brainstorming de 3 jours, "Pourquoi pas l'Internet ?".
Rappel
En octobre 1980, Tim Berners-Lee met au point, au CERN, Enquire (manuel Enquire scanné et reprise Enquire en hypertexte). Enquire est le précurseur des travaux de Tim Berners-Lee qui aboutiront à la naissance du World Wide Web, 10 ans plus tard.
En 1989, Tim Berners-Lee est alors consultant au CERN (le plus grand centre de physique des particules du monde, dont les anneaux des accélérateurs s'étendent, notamment, sous les communes françaises de Saint-Genis-Pouilly et Ferney-Voltaire (département de l'Ain)).
C'est dans les locaux du CERN que Tim Berners-Lee (et Robert Cailliau) invente le WEB. Le 13 mars 1989, les premières propositions pour un World Wide Web (WWW) sont écrites dans un mémo et son directeur, qui note sur le mémo " Vague, mais excitant...", l'autorise à poursuivre le développement de son idée.
Les trois principales technologies du WEB que Tim Berners-Lee conçoit et invente sont :
Les adresses WEB
Le protocole Hypertext Transfer Protocol (HTTP)
Le langage Hypertext Markup Language (HTML).
Le premier navigateur WEB (le premier programme utilisant des liens), qui sera baptisé Nexus
Un éditeur WEB dénommé WorldWideWeb qui va laisser des traces avec l'universel WWW (World Wide Web).
Le premier serveur WEB.
Le tout est développé au CERN.
Le 6 août 1991, Tim Berners-Lee met en ligne le premier site WEB au CERN, sur un ordinateur NeXTSTEP du CERN utilisé en "serveur". Le WEB, l'une des nombreuses formes d'utilisation du réseau des réseaux, l'Internet, vient de naître.
Le WWW, appuyé sur l'Internet, commençait à se populariser pour le transfert de documents média, textes, graphiques, audio, vidéo, à travers des périphériques hétérogènes utilisant tous HTML mais sans la capacité d'ajouter des "comportements" à ces documents média. Nous sommes en 1993 et Mosaïc vient de sortir : c'est le premier navigateur Internet, la première interface "agréable" pour l'Internet qui n'existe que depuis 20 ans et ne connaît que le transfert de fichiers par FTP et Telnet. Le WEB, lui, qui n'est que l'une des utilisations de l'Internet, balbutie à peine. Il est donc fantastique de s'apercevoir que c'est "par un incroyable accident" que Java a envahi le Net !
Ils développent alors un clone de Mosaïc appelé WebRunner (clin d'œil au film Blade Runner) qui s'appellera officiellement, en 1994, HotJava. C'est la toute première foi que des objets s'animent et que du contenu peut être interactif dans un navigateur Internet. Un serveur ne délivre plus "que des données" mais des données et des applications pour les manipuler. C'est une révolution.
Début 1995, une première démonstration publique laisse l'auditoire ébahi. En mars 1995, le navigateur Internet utilisé, WebRunner, est largement diffusé à... 7 ou 8 exemplaires ! L'équipe décide alors de libérer le code source de WebRunner qui est envoyé sur le Net. Les développeurs s'en emparent et c'est l'envolée grâce à la gratuité, accélérée par l'annonce du 23 mai 1995. Ce jour là, à la SunWorld 95, John Gage, directeur scientifique de Sun, annonce l'existence de Java en tant que technologie réelle, sortant des laboratoires, et Marc Andressen, vice-président de Netscape, fait une annonce surprise en déclarant qu'il introduit Java dans son navigateur, Netscape Navigator (navigateur Internet dominant, voir "unique navigateur" à l'époque).
Le 7 décembre 1995, Sun Microsystems annonce que Microsoft prend une licence Java et compte l'implémenter dans Windows 95 et Windows NT (la licence sera signée en mars 1996 pour une durée de 5 ans). Dans une interview au SunWorld Online, Jon Kannegaard, "chief operating officer" de "Sun's Java Products Division", déclare : "La licence Java accordée à Microsoft conduit Java à être un standard de fait...".
Le 9 janvier 1996, la société filiale de Sun, JavaSoft, est créée et en 2 semaines la première version de Java est disponible.
La gratuité de Java est relative : Java est gratuit pour l'utilisateur final car la technologie est embarquée dans tous les PC livrés et dans tous les logiciels qui exploitent cette technologie (si elle n'est pas installée sur votre machine, vous êtes dirigé automatiquement vers le site de SUN Microsystems pour installer gratuitement la dernière version de la JVM (la machine virtuelle Java) propre à votre système d'exploitation). Mais ce sont les industriels qui payent : la JVM est payée par des éditeurs ou constructeurs comme Oracle, IBM, Nokia, HP, Compaq...
L'avenir de Java se discute aujourd'hui au sein d'un comité, la Java Community Process (JCP) dans lequel Oracle (SUN a été racheté par Oracle) n'est pas majoritaire. Des demandes de machines virtuelles spécifiques sont étudiées ainsi que l'évolution de ce qui est appelé "Java 2".
La demande est tellement forte qu'il existe une pénurie de développeurs Java.
Ils partirent à 13 concepteurs chez Sun et sont plus de 4 millions de développeurs dans le monde, aujourd'hui.
Le 13 novembre 2006, Sun rend Java libre et Open Source. Le texte archivé de l'annonce (en anglais) et un article en français.
Le 20 avril 2009, Oracle rachète Sun Microsystems pour plus de 7 milliards de dollars (Sun venait de refuser l'offre, inférieure, de rachat par IBM). Si c'est Oracle qui opère Java aujourd'hui, Java reste « Java de Sun » dans le coeur des informaticiens.
Java est sécurisé, contrairement à ActiveX, la réponse de Microsoft face à l'hégémonie de Java. Java est utilisé sur plus de 850 millions d'ordinateurs de bureau et plus de trois milliards de périphériques dans le monde (chiffre 2012), dont les périphériques mobiles (téléphones portables, etc.) et les systèmes de diffusion télévisuelle, les voitures, etc.
Quelle est ma version de Java et mise à jour
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