02.01.2017 - Révision 17.09.2020 - Révision mineure 22.12.2020. Auteur : Pierre Pinard.
Dossier (collection) : Acronymes, sigles et abréviations |
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L'acronyme S.M.A.R.T. est utilisé pour : Self-Monitoring, Analysis, and Reporting Technology
Attention : S.M.A.R.T., parfois écrit SMART, n’est pas une norme ou un standard. C’est un système de prévision des pannes et la seule partie normalisée de S.M.A.R.T. est le mode de communication (le « protocole ») entre le firmware d’un disque dur et le système d’exploitation de l’appareil hôte du disque dur.
« S.M.A.R.T. », par erreur, a introduit dans l’esprit du consommateur un niveau de confiance élevé. Tous les fabricants de disques durs déclarent alors leurs disques « S.M.A.R.T. » ou « compatibles S.M.A.R.T. », même si ceux-ci ne fournissent qu’une seule mesure, sans réelle importance.
Les mesures elles-mêmes fournies aux systèmes d'exploitation ne sont pas les mêmes et, lorsque ce sont les mêmes, elles ne sont pas calculées de la même manière chez un fabricant ou un autre.
En français : Technique d’Auto-surveillance, d’Analyse et de Rapport.
Presque chaque disque dur peut rendre compte d'un ensemble de données sur son état et sa santé. C'est ce que l''on appelle S.M.A.R.T. (Self-Monitoring, Analysis, and Reporting Technology, en français : Technique d’Auto-surveillance, d’Analyse et de Rapport).
Selon les données signalées, une panne de disque dur peut souvent être détectée très tôt. Les températures du disque dur peuvent aussi être lues, et il est utile d'identifier les composants en surchauffe qui pourraient réduire la fiabilité des données. SpeedFan offre une caractéristique unique (appelée «analyse en ligne approfondie") qui compare vos données S.M.A.R.T. du disque dur avec un modèle dérivé de millions de rapports. Cela permet de mieux identifier si un disque dur spécifique est en dehors des valeurs « normales ».
Vous pouvez utiliser un petit logiciel gratuit pour voir et suivre ces mesures :
Une des premières technologies de surveillance de disque dur a été introduite par IBM en 1992 dans ses baies de disques IBM 9337 pour serveurs AS/400 utilisant des unités de disque IBM 0662 SCSI-2 (l’annonce SZG92-0289 d’IBM n’existe plus sur le WEB, ni même dans les archives du WEB). Plus tard, elle a été nommée « Technologie d'analyse prédictive des défaillances » (Predictive Failure Analysis (PFA) technology). Elle mesurait plusieurs paramètres clés de santé de l'appareil et les évaluait dans le micrologiciel (firmware) du périphérique. Les communications entre l'unité physique et le logiciel de surveillance étaient limitées à un résultat binaire (0 ou 1), à savoir :
« L'appareil est OK »
« Le lecteur est susceptible de tomber en panne bientôt »
Plus tard, une autre variante, nommée IntelliSafe, a été créée par le fabricant d'ordinateurs Compaq et les fabricants de disques durs Seagate, Quantum et Conner (annonce). Les lecteurs de disque mesureraient les « paramètres de santé » du disque et les valeurs seraient transférées au système d’exploitation et au logiciel de surveillance de l'espace utilisateur. Chaque fournisseur d'unité de disque était libre de décider quels paramètres devaient être inclus pour la surveillance et quels devraient être leurs seuils. La seule unification (normalisation) se faisait au niveau du protocole de communication avec l'hôte.
Compaq a soumis IntelliSafe au comité Small Form Factor (SFF) pour normalisation au début de 1995. IntelliSafe était soutenu par IBM, par les partenaires de développement de Compaq, Seagate, Quantum et Conner, et par Western Digital, qui ne disposait pas de système de prévision des pannes à l'époque. Le Comité a choisi l'approche d'IntelliSafe, car elle offrait plus de flexibilité. Compaq a placé IntelliSafe dans le domaine public le 12 mai 1995.
Cette norme IntelliSafe développée conjointement décrivait un protocole de communication permettant à un hôte ATA d'utiliser et de contrôler la surveillance et l'analyse d’un disque dur, mais ne spécifiait aucune métrique ou méthode d'analyse particulière. Cette norme a ensuite été nommée S.M.A.R.T.. Seagate parle d'IntelliSafe et de S.M.A.R.T. PDF anglais).
Plus tard, S.M.A.R.T. est venu à être compris (bien que sans aucune spécification formelle) comme faisant référence à une variété de métriques et de méthodes spécifiques, or il est impossible de produire des métriques homogènes avec des systèmes de disques et de connexions aussi différents que SCSI, Fibre Channel, ATA, SATA, SAS, SSA, etc. Un système RAID est vu comme un disque unique alors qu’il est constitué de plusieurs disques.
Il n’y a pas d’accord entre les constructeurs, ni sur une définition précise des attributs, ni sur leurs unités de mesure. Chaque métrique, qui est évaluée de 1 à 253 (1 étant le pire et 253 le mieux), n’a aucune norme d’évaluation (l’évaluation est en fonction du constructeur, à la tête du fabricant) et les fabricants de disques considèrent certaines métriques comme des secrets.