Assiste.com
cr 01.01.2000 r+ 22.10.2024 r- 22.10.2024 Pierre Pinard. (Alertes et avis de sécurité au jour le jour)
Sommaire (montrer / masquer) |
---|
Magic Lantern est un outil développé et diffusé par le FBI (United States Federal Bureau of Investigation). Il doit les aider à traquer les terroristes potentiels. Lors de l'écriture initiale de cet article sur Magic Lantern, par Assiste.com, vers 1999/2000, Magic Lantern était un mystère. Il était supposé être un spyware furtif intelligent et de très bonne qualité infestant les système d'exploitation Microsoft Windows avec la complicité de Microsoft et sa NSA Trapdoor, le tout dans la mouvance du Discours de William Cohen.
En 2000, l'EPIC intente une action contre le FBI. EPIC est l'acronyme de « Electronic Privacy Information Center ». C'est une association de défense de la vie privée extrêmement puissante et influente aux USA. Contre le FBI, elle utilise le « Freedom of Information Act » (FOIA). Le FOIA est une « Loi pour la liberté d'information » des Etats Unis, signée le 4 juillet 1966. Elle oblige les agences fédérales à transmettre leurs documents à quiconque en fait la demande, quelle que soit sa nationalité. L'EPIC gagne ce procès, obligeant le FBI à déclassifier certains documents relatifs à son réseau d'espionnage DCS 1000 (connu sous le nom de Carnivore).
Liste des documents obtenus par l'EPIC à propos de Carnivore, DCS 1000, Magic Lantern
Le 24 juillet 2000, Donald M. Kerr, Directeur adjoint du FBI, déclare que l'intérêt de Magic Lantern est qu'il ne nécessite pas d'autorisation préalable d'un juge car il ne nécessite pas d'intervention physique sur la machine, contrairement aux sondes d'écoutes posées, par exemple, chez les FAI (Fournisseurs d'Accès Internet).
FBI has a Magic Lantern to light the path to suspects' computers.
Le 20 novembre 2001, Bob Sullivan, dans une colonne du site web de la chaîne de télévision MSNBC, révèle l'existence réelle de Magic Lantern. FBI Software cracks encryption wall.
Le 22 novembre 2001, Ted Bridis, d'Associated Press, révèle cette existence dans le Washington Post. Cet article, « FBI Develops Eavesdropping Tools », n'est plus en ligne sur le Web mais une archive existe.
Le 26 novembre 2001, à 11h01, McAfee, l'éditeur d'antivirus, est accusé d'être au côté du FBI, contre les utilisateurs.
McAfee sides with FBI against customers on "Magic Lantern".
Le 26 novembre 2001, à 11h54, il est rapporté qu'Alexander Wegner, un porte-parole de McAfee (NAI - Network Associates - Nom du groupe McAfee, fondé par John McAfee en 1989, durant quelques années, de 1997 à 2004), a fait une déclaration usant de mots assez forts : « McAfee se moque de ce que fait le FBI. McAfee fait des logiciels qui détectent les codes malicieux. S'il y a un cheval de Troyes ou un virus dans le système, il est signalé. Aucune exception. »
Has McAfee sided with FBI on "Magic Lantern" detection?
Le 26 novembre 2001, à 15h, McAfee, qui avait été consulté, comme tous les éditeurs d'antivirus, et avait déclaré ne pas chercher à localiser et éradiquer Magic Lantern, se défend d'être de connivence avec le FBI.
McAfee replies -- by denying any FBI contacts of any sort.
Le 12 décembre 2001, le FBI reconnait l'existence de « Magic Lantern » mais déclare qu'il s'agit d'un projet qui n'a pas été déployé.
Document pdf.
Etc.
Magic Lantern est installé dans nos ordinateurs de manière silencieuse par les moyens habituels de propagation des parasites (attaché à un véhicule vecteur (Confusion entre le vecteur du parasite et le parasite (Cheval de Troie et Charge active)) ou diffusé comme un freeware, ou en utilisant une faille de sécurité du système ou d'un logiciel...
Une fois installé, Magic Lantern s'active automatiquement lorsqu'un cryptage PGP est utilisé. Il capture alors la clé de cryptage utilisée afin de permettre au FBI de décrypter le document.
Ce keylogger est apparu dans un contexte de psychose (attentats du 11 septembre 2001 qui fit deux mille neuf cent soixante-treize victimes) qui à conduit le FBI à demander aux grands opérateurs (télécommunications, FAI, etc. non seulement aux États-Unis mais aussi dans le reste du monde), de « modifier leurs réseaux pour les rendre accessibles à ses enquêteurs et à ses outils informatiques, dans le cadre de la traque des terroristes » (source Associated Press). On pense à la NSA Trapdoor.
|
Les encyclopédies |
---|