Assiste.com - Sécurité informatique - Vie privée sur le Web - Neutralité d'Internet

cr  01.04.2012      r+  01.06.2024      r-  15.07.2024      Pierre Pinard.         (Alertes et avis de sécurité au jour le jour)

La publicité est le modèle économique du WEB.

Il y a deux entités en présence :

  1. Le site WEB et son webmaster, l'« éditeur » du support publicitaire, qui met en vente des surfaces publicitaires que les régies publicitaires vont acheter au coup par coup. Le webmaster sera payé :

    • d'une manière infime à l'utilisation (affichage) de la publicité (Coût Pour Mille impressions [CPM])
    • un peu mieux si le visiteur de sa page clique sur la publicité et est donc dirrigé vers le site Web de l'annonceur (Coût Par Clic [CPC] ou, en anglais, Pay Per Clic [PPC])

    Click fraud Pour les webmasters, le CPC est le meilleur revenu, d'où la tentation de certains de frauder/tricher pour gagner plus : le « click fraud » ou fabrication de faux clics sur les publicités.

  2. L'annonceur publicitaire, par l'intermédiaire de sa « régie publicitaire » qui s'intercale et gère son budget publicitaire (et les budgets de nombreux autres annonceurs qui sont ses clients). Les régies publicitaires sont obligatoires, car la publicité est un réel métier, complexe, et, à grande échelle, nul ne peut la pratiquer sans faire appel à des professionnels.

    La régie, pour le compte de l'annonceur, paye le webmaster. Elle surveille que ce qui est payé le soit parce que cela a servi à quelque chose, soit le résultat d'un réel intérêt de certains visiteurs du site WEB pour le message véhiculé par l'annonce publicitaire.

    Click fraud Pour les annonceurs publicitaires, c'est un coût. D'où la recherche des tricheurs pratiquant le « click fraud » (des clics ne provenant pas d'humains, mais de robots et n'étant pas le résultat d'un réel intérêt par un réel visiteur).

    Tracking

    D'où, d'ailleurs, cette forme d'espionnage de tous les internautes du monde et utilisateurs d'appareils numériques comme les smartphones, les tablettes, les téléviseurs sous Android (le grand Satan), les assistants vocaux, les cartes de fidélité, les questionnaires à la Proust, la géolocalisation, le clickstream, les « faites votre profil vous-même », etc. appelée « tracking », pour les profiler dans le cadre d'un ciblage comportemental permettant un marketing comportemental durant lequel va être délivré « le bon message publicitaire, au bon moment, à la bonne personne, par le bon canal ».

    D'où les réactions épidermiques des internautes et des autorités de gouvernance morale et politique conduisant

    1. Au rappel à des corpus législatifs existants définissant les contours et imposant la notion et le droit de vie privée
    2. À la promulgation de nouveaux textes lorsque cela ne suffit pas ou permet des polémiques et des interprétations juridiques. Promulgation du RGPD pour, par un Opt-in, dire de manière éclairée si on veut être espionné, et par des Opt-Out d'en sortir.

La quasi-totalité des sites WEB (hormis les petits sites WEB de personnes qui ont un revenu salarié par ailleurs ou des ressources) ne survivent, économiquement, que grâce à la publicité qu'ils permettent à des régies publicitaires d'afficher sur leurs pages WEB (exactement comme dans la presse écrite).

La rémunération de ces sites WEB repose sur 3 types de revenus :

  1. À l'affichage - Nombre d'affichages des publicités - CPM
    CPM=Coût pour mille. Si vous arrivez à afficher 1000 bannières publicitaires (c'est la régie publicitaire qui fait les comptes - il vous faut 1000 visiteurs sans bloqueurs de publicités), la rémunération sera infinitésimale (de l'ordre de 0,01 centime d'€ le mille) et il faudra donc en afficher des dizaines de milliers, donc avoir des dizaines de milliers de visiteurs par jour sans bloqueurs de publicités pour gagner de quoi s'acheter un mauvais croissant sans beure.
  2. Au clic - Nombre de clics sur les publicités (CPC)
    CPC – Coût par clic. Si une bannière publicitaire est cliquée par un visiteur, elle rapporte beaucoup plus d'argent au site WEB. C'est là que certains webmasters sans scrupules :
    • Développent des scripts (des robots logiciel) qui simulent des milliers de visiteurs qui cliquent sur les publicités.
    • Exploitent des personnes à très bas salaires (esclavage) pour « faire du clic ».

    C'est le « click fraud ».

    Les régies publicitaires déploient des trésors d'ingéniosités pour identifier et ne pas payer ces clics frauduleux et virer ces sites. Simuler des visiteurs et simuler des clicks sur des bannières publicitaires pour gagner de l'argent, en concevant, développant et utilisant des composants pour le faire, est une intention et une action délibérément malicieuse.

  3. À l'affiliation rémunérant les ventes réussies en suivant une publicité.

    Là, la rémunération du site WEB qui a « envoyé le client » est la plus importante (s'il y a une relation dite d'affiliation), mais c'est la rémunération la plus rare. Elle n'intéresse pas les webmasters obscurs, qui ne peuvent pas frauder à ce niveau (ils ne vont pas payer 100 € d'achats pour toucher 1 à 3 € de commission !). Les fraudes, ici, sont d'une autre nature et relèvent de la publicité intrusive et des détournements des revenus publicitaires des sites Web. Ce sont des pratiques maffieuses avec les :

Les clauses de la régie publicitaire Google Adsence évoquent le Click fraud :

En savoir plus sur les impressions et les clics incorrects

Nous attachons une grande importance au problème des clics incorrects. Tous les clics et les impressions sont analysés afin de détecter d'éventuelles pratiques visant à accroître artificiellement les coûts d'un annonceur ou les revenus d'un éditeur. Si nous constatons qu'un compte AdMob peut constituer un risque pour nos annonceurs, nous pouvons être amenés à le désactiver afin de protéger les intérêts de nos clients.

Les éditeurs dont les comptes ont été désactivés en raison d'une activité incorrecte ou du non-respect de nos règles ne seront plus autorisés à utiliser les solutions de monétisation de Google. Cela signifie, par exemple, que si le compte AdMob d'un éditeur a été désactivé pour l'une des raisons précitées, ce dernier n'a plus la possibilité d'utiliser AdSense pour monétiser son contenu, et inversement. Par conséquent, cet éditeur ne peut pas ouvrir de nouveaux comptes.

Si un éditeur ouvre un compte supplémentaire, celui-ci sera signalé comme un doublon. L'un des comptes ou les deux seront alors désactivés.

Reportez-vous au Centre d'informations sur la qualité du trafic pour en savoir plus sur les activités incorrectes.