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cr  01.04.2012      r+  01.06.2024      r-  10.07.2024      Pierre Pinard.         (Alertes et avis de sécurité au jour le jour)

Les fenêtres dites « Pop-Under » sont l'une des 2 formes de pop-up (avec les Pop-Over). Ce sont des fenêtres indépendantes qui s'affichent, à la manière de « Post-it », sur votre écran et à l'arrière plan, en dessous des pages visitées. L'internaute ne les découvre qu'en quittant le site. On peut donc dire qu'elles sont un peu moins agressives (ennuyeuses - intrusives) que les Pop-Over.

  • Seules les « Pop-Under » au format 250 * 250 sont au standard IAB - Interactive Advertising Bureau, avec un poids maxi recommandé de 15Ko (sauf en technologie Flash où il n'y a pas de contrainte de poids).

  • Si les « Pop-Under » occupent l'écran entier on parle abusivement d'interstitiel ou de superstitiel bien que ce ne soit pas tout à fait la même chose (interstitiel et superstitiel sont volontairement et automatiquement limités dans leurs durées d'affichage).

  • En principe, une « Pop-Under » doit être plus petite que la page du site derrière laquelle elle se cache, mais la tendance est d'être pleine page.

  • Les fenêtres en « Pop-Under » sont adossées à un script dans la page Web visitée (ou un adware) et un cookie afin de gérer le "capping" qui est un compteur, par publicité, limitant le nombre de fois ou un internaute verra la « Pop-Under » (par exemple 2 fois par jour maximum ou 5 fois par semaine maximum etc. ...). Ce genre de décisions est pris par les publicistes qui veulent éviter la saturation et le rejet, non seulement du message en question mais de toute forme de publicité.

  • Les « Pop-Under » n'ont pas de limite de temps d'affichage. Seule l'action volontaire de fermeture, par l'internaute, en cliquant quelque part, permet de les fermer.

  • Les « Pop-Under », vues du côté des publicistes, ont un bon impact et permettent la présentation détaillée de produits ou services contrairement aux interstitiel et superstitiel qui ne permettent que de la publicité de marque (notoriété).

  • Avec les « Pop-Under », le clic est recherché, ce qui n'est absolument pas le cas avec les interstitiel et superstitiel. La taille, la charte des couleurs et la présence d'un bouton de fermeture ne comportant pas de piège (genre faux bouton de fermeture envoyant sur le site de l'annonceur par exemple pour favoriser le taux de clics) peuvent contribuer à l'acceptation plus ou moins passive de ce type de publicités par les internautes, d'autant que le simple fait de cliquer n'importe où autour de la pop-under (si elle n'est pas la seule fenêtre affichée à l'écran), la fait passer à l'arrière plan où elle est oubliée - elle ré-apparaîtra à la fermeture des fenêtres de navigation normale.

  • Vu de côté des publicistes, la « Pop-Under » obtient de très bons résultats en terme de taux de clic : 2 à 3 %, voire plus de 10% dans certains cas. C'est autrement plus rentable que la bannière classique, qui stagne entre 0,2 et 0,5% de taux de clic généralement.

  • Vu du côté des internautes, les « Pop-Under » sont publicitaires, agaçantes, intrusives, voire agressives et occupent une bonne part de la bande passante de la connexion internet.

Les « Pop-Under » peuvent apparaître à des moments tout a fait inatendus et aléatoires, de plusieurs minutes à plusieurs heures après la fermeture du site qui les a véhiculé.

Les « Pop-Under » n'hébergent pas toujours une simple publicité mais permettent aussi d'ouvrir directement une page d'un site, que ce soit sa page d'accueil ou la page où a lieu une promotion. On peut donc associer les « Pop-Under » à de la visite "forcée".

Les « Pop-Under » ont parfois, semble t-il, l'effet inverse de celui escompté. 32% des internautes américains aurait vu s'ouvrir la fenêtre pour la caméra X10.Com entre janvier et mai 2001, dont 28 millions de visiteurs en mai. 73% des internautes auraient quitté le site dans les 20 secondes dont les 3/4 sans même avoir lu le « Pop-Under » selon l'institut de sondage Média Métrix.

Exemple de code d'une page Web gérant plusieurs formats
Exemple de code source d'une page Web réelle utilisant : Script, pop-under, interstitiel, Bannières, Adservers et Cookie.

Contre-mesure : Empêcher les « Pop-Under » de s'afficher.

Exécutez la procédure de blocage de la publicité sur les sites Web


Chaîne de la publicité sur le Web et du Tracking, Profiling, Marketing comportemental, Marketing temps réel
Chaîne de la publicité sur le Web. Tracking, Profiling, Marketing comportemental, Marketing temps réel

Pour en savoir plus : ça ressemble à des Pop-Under mais ce ne sont pas des Pop-Under

Les « Pop-Under » ne doivent pas être confondues avec les bannières publicitaires qui sont également agaçantes. Les bannières publicitaires s'affichent toujours aux mêmes endroits à l'intérieur même des pages Web. Elles font partie des pages Web visitées et ont des dimensions normalisées internationalement pour des questions :

  • de tarification
  • de normalisation des outils de mises en pages pour les Webmaster
  • de portabilité des campagnes multisupport
C'est d'ailleurs grâce à ces dimensions standard répertoriées qu'entre autres, les vieux outils de blocage des bannières, au tout début de la lutte anti-publicité sur le Web, les repéraient (technique primitive totalement abondonnée).

Il existe d'autres formes d'écrans publicitaires qui ressenblent à des pop-over et « Pop-Under » mais n'en sont pas :

  • pop-roll ou point-roll - au passage de la souris sur une zone sensible, une publicité apparaît progressivement avec l'impression qu'elle sort d'une fente et se déroulle, par dessus la page visitée. Selon leur point de départ, elles peuvent se dérouler de gauche à droite ou de droite à gauche ou de haut en bas sur une largeur et hauteur conséquente, nous bloquant de longues secondes, puis s'enroulent pour disparaître. Puisqu'elles sont gérées par des scripts, les anti-scripts en viennent à bout (dont le fabuleux NoScript).

  • pop-404 : les erreurs 404 deviennent des écrans publicitaires plein écran ! Lorsque vous cliquez sur un lien qui vous conduit sur un objet n'existant pas (ou plus), une erreur 404 vous est signalée. Qui ne l'a jamais rencontrée ? Cette erreur est systématiquement interceptée pour être gérée et si le webmaster n'a pas prévu une gestion de cette erreur, des petits malins en profitent pour afficher leur pub.

    Par exemple si je change le nom d'une page et que vous tentez d'y accéder par son ancien nom (vous l'aviez mis dans vos favoris par exemple ou vous venez de Google qui n'a pas encore mis son index à jour), une page spéciale vous demandant d'accepter mes excuses et vous suggérant une démarche à suivre vous est systématiquement présentée (la voir). Mais si je n'avais pas prévu cette page d'excuses, mon hébergeur, par exemple, pourrait très bien y glisser la sienne, bourrée de publicités. Peu de sites (sites perso surtout) ont une page de gestion de l'erreur 404. Il n'y a pas de solution pour les éviter car elle sont vues comme une page normale du site, par contre leur contenu, bannières etc. ... peut être filtré par les outils habituels (blocage total de la publicité sur le Web).

  • interstitiel et superstitiel - spots publicitaires incontournables. Impossible d'entrer dans certains sites ou d'aller sur certaines pages sans les avoir préalablement vus à moins de pratiquer le blocage total de la publicité sur le Web. Ces deux formats sont tellement intrusifs qu'ils ont conduit d'innombrables internautes à chercher et trouver comment les bloquer. Comme un internaute qui a trouvé comment bloquer la publicité ne va plus jamais retirer son bloqueur, ces formats ont participé à la destruction de la publicité sur le Web et ne sont plus du tout utilisés.

Nota : On voit de fausses publicités servant à installer des malveillances en tout genre.

Les « Pop-Under » sont gérées par des scripts, des adwares et des adservers.

Voir les tables des standards dimensionnels (formats publicitaires).