01.01.1999 - Révision 23.08.2020 - Révision mineure 19.01.2021. Auteur : Pierre Pinard.
Dossier (collection) : Logiciels de la logithèque |
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Les logiciels Diskeeper, V-locity, V-locity Management Console (VMC), Undelete, HyperFast, HyperBoot, InvisiTasking, IntelliWrite, ExpressCache, I-FAAST, SSDkeeper sont édités par "Executive Software International Inc." dont la patron est Craig Jensen qui ne cache pas être un scientologue (secte de la scientologie) et en fait la publicité. Il n'est évidemment pas question de supporter, directement ou indirectement, cette secte.
Condusiv Technologies est une société éditrice de logiciels informatiques, dans le monde Microsoft Windows, basée à Burbank, en Californie (USA). La société fut un temps formellement connue sous le nom de Diskeeper Corporation, un nom dérivé de son produit phare, Diskeeper, un logiciel de défragmentation des fichiers, dans les systèmes de gestion de fichiers de Microsoft (et OpenVMS dans le monde VAX). Avant de s'appeler Diskeeper Corporation, puis Condusiv Technologies (son nom actuel - vérifié 2014 - vérifié 2017), cette société était connue sous le nom de Executive Software International, Inc.
Produits à ignorer / boycotter (liste 2014) | Diskeeper V-locity Undelete HyperFast HyperBoot InvisiTasking IntelliWrite ExpressCache I-FAAST |
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En 2000, il est découvert que Windows 2000 embarque une technologie basique de Diskeeper (la version dite « Diskeeper Home ») dans sa fonctionnalité de défragmentation. Sous la pression des utilisateurs, Microsoft introduisit un dispositif pour désactiver sa fonction de défragmentation. Le module de défragmentation de Windows 2000, Windows XP et Windows Server 2003 embarque cette technologie produite par un scientologue !
Pourquoi et comment naît la fragmentation ?
Pourquoi faut-il défragmenter de temps en temps ?
Notion de « Pistes magnétiques »
Les surfaces magnétiques des disques durs sont organisées en « Pistes magnétiques » concentriques (ne pas imaginer une unique spirale qui ferait penser à un sillon de microsillon).
Notion de « Secteurs »
Les pistes sont divisées en blocs constituant la plus petite unité physique de stockage de données, la plus petite quantité de données que peut manipuler, en une fois, l'électronique du disque, en lecture comme en écriture. Ces petits blocs sont appelés « secteurs » et font, historiquement (du temps des disquettes) 256 octets ou 512 octets
Selon la taille du Disque dur et les choix du constructeur du disque dur, lors du « Formatage physique » (« Formatage de bas niveau » une forme de formatage qui n'a rien à voir avec celle que peuvent faire les utilisateurs lorsqu'ils préparent (« formatent ») ou ré-initialisent (« reformatent ») un disque - à ne jamais faire sans connaître les données techniques du disque - sa géométrie), ces « secteurs » font parfois 1024 octets, 2048 octets ou 4096 octets).
Les systèmes d'exploitation d'ordinateurs (il en existe des centaines, comme Windows, Mac OS/X, OS/2, NeXtStep, Unix, Linux, Solaris (Sun, SystemV), BSD, Android, etc. ... voir Systèmes d'exploitation (liste)), lors du « Formatage logique » (« Formatage de haut niveau » que peuvent pratiquer les utilisateurs), imposent un « Système de Gestion de Fichiers » (« SGF » ou « Système de Fichiers », « FS », « File System », « FileSystem »). Il en existe plusieurs, les plus connus dans le monde Microsoft Windows étant FAT32 (apparu en 1996 dans indows 95b) et NTFS (apparu en 1993 dans Windows NT 3.1).
Lors de ce formatage, les « secteurs » sont regroupés en blocs logiques faits d'un multiple de secteurs. Ainsi, un bloc (appelé « cluster » en anglais), fait, par exemple, 4 secteurs. Le « cluster » est la plus petite unité logique de données que le système d'exploitation manipule en une fois. Le choix de la taille des « clusters » influe directement sur les performances du disque.
Les fichiers, sous le système de gestion FAT32, ne peuvent dépasser 4GO par fichier (d'où l'incapacité de copier des fichiers de plus de 4GO tels que des films en haute résolution). Il faut passer le disque en NTFS, ce qui se fait sans perte de données.
Voir quel est votre système de fichiers actuel sur l'un de vos disques et passer de FAT à NTFS.
Lorsqu'un fichier doit être créé, sur le disque, son nom est inscrit dans la table d'allocation (la table des matières du disque) et un pointeur indique où ce fichier commence (numéro de piste et numéro de secteur). Il utilise le nombre de « clusters » successifs nécessaire à la taille qu'il pèse à cet instant. Puis d'autres fichiers sont créés par l'utilisateur, à la suite du précédent, selon le même principe.
Plus tard, si l'utilisateur revient sur son premier fichier et y ajoute des données, ce fichier doit « grossir ». Le fichier va s'étendre, sur le disque, un peu plus loin, là où il y a de la place. Il est désormais en deux morceaux - le fichier est fragmenté.
Un pointeur est ajouté à la fin du premier morceau pour désigner le début du morceau suivant. Il en va de même de tous les autres fichiers qui sont, eux aussi, en morceaux (en « fragments »).
Puis, un jour, l'utilisateur détruit un fichier et libère ainsi la place de tous les fragments, dispersés sur le disque, que ce fichier occupait. L'effet gruyère, plein de trous, commence !
Un système d'exploitation inscrit et détruit, sans arrêt, des milliers de fichiers, qu'ils soient des fichiers de l'utilisateur ou des fichiers de travail (temporaires). Les fichiers finissent par ressembler à des patchworks de petits morceaux liés entre eux par des chaînages et répartis un peu partout, tandis que les fichiers détruits laissent des zones inutilisées qui font ressembler la surface magnétique d'un disque à un gruyère plein de trous.
Les fichiers sont devenus fragmentés !
Les pointeurs pour aller d'un morceau à un autre rendent les accès de plus en plus lents à cause des déplacements des têtes de lecture / écriture un peu partout sur la surface du disque. Il faut défragmenter les fichiers afin que chaque fichier soit d'un seul tenant (en un seul morceau), et il faut déplacer les fichiers pour que tout l'espace libre soit, lui aussi, d'un seul tenant.
Pour bien comprendre pourquoi et comment des fichiers se fragmentent et pourquoi et comment de « trous » apparaissent, nous allons imaginer un scénario « naïf » de créations / destructions de fichiers provoquant la fragmentation des fichiers et faisant apparaître des trous.
Ne tentez jamais de défragmenter une carte SSD.
Les SSD, basées sur de la mémoire flash, ont un nombre fixe d'écritures qu'elles peuvent supporter avant d'atteindre un point où le taux d'erreurs dépasse les capacités de détection et correction d'erreurs du contrôleur ECC (Error Checking and Correcting - ou parfois, par erreur, Error Correction Code) de la carte SSD. Cela conduit, à terme, à une totale défaillance du dispositif. Pour prolonger l'efficacité du dispositif SSD, ne jamais tenter de le défragmenter (sans compter que la technologie elle-même est balbutiante).
Il est d'ailleurs recommandé de ne pas utiliser une carte SSD à plus de 60% de sa capacité de manière à permettre à la logique de gestion de la carte SSD d'utiliser, à tour de rôle, toutes les puces de la carte, afin de répartir leur usure.
Les SSD ont des temps moyen d'accès aux données proche de zéro (il n'y a aucun déplacement mécanique). Une défragmentation sur une carte SSD aura un impact zéro en terme de performances, mais entraînera un risque de destruction totale de la carte SSD.
Lire ce document, en anglais, page 7. La défragmentation est inutile (il n'y a pas de déplacement mécanique de têtes de lecture, comme sur un Disque dur) et est une perte de temps sur les SSD.
http://ocz.com/enterprise/download/guides/talos2_installation_guide.pdf
Notez que les outils de défragmentation disposent de réglages permettant de désactiver la fonction de défragmentation pour certains volumes (cases à décocher).