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cr 01.04.2012 r+ 22.10.2024 r- 22.10.2024 Pierre Pinard. (Alertes et avis de sécurité au jour le jour)
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« Banner blindness » est une expression anglaise constituée des mots « Banner » (bannière (sous-entendu publicitaire)) et « Blindness » (aveugle, mais ici au sens figuré de refus de voir – il n'est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre, il n'est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir).
« Banner blindness » se traduit par « Aveugle aux bannières » (« Internet users become banner blindness » – « Les internautes deviennent aveugles aux bannières » – mais aussi : « Les bannières deviennent invisibles aux internautes »).
« Banner blindness » décrit un phénomène, en ergonomie du Web, dans lequel le subconscient ignore désormais naturellement les objets « bannières publicitaires » sur les écrans. Ces objets disparaissent, petit à petit, du champ visuel conscient des internautes, probablement pour trois raisons :
Non seulement :
Les bannières publicitaires ne sont plus porteuses d'aucune information. Ce n'est plus qu'un « bruit » au milieu de l'essentiel et l'internaute y et devenu insensible, il s'en isole d'une manière devenue naturelle, par accoutumance, par réflexe acquis devenu naturel.
Tout le monde s'en émeut et les régies publicitaires cherchent d'autres mécanismes, dont la « Publicité intrusive » :
« Banner blindness » est un terme utilisé pour la première fois par Jan Panero Benway et David M. Lane, du Rice University (Houston, Texas) au cours de la 42ème conférence annuelle « Human Factors and Ergonomics Society », au Hyatt Regency Chicago, Chicago, Illinois, des 5 au 9 octobre 1998. Le texte de leur intervention est repris dans ce document (anglais – pdf) : Banner Blindness: Web Searchers Often Miss "Obvious" Links. Leur communication faisait suite à un test du comportement humain face à un site Web donné. Les testés devaient chercher de l'information à travers ce site.
In general, the larger an item is, the greater its perceived visual importance and likelihood of attracting attention. Make sure that items of greatest importance are easy to see, and clearly distinguished from other items. (Detweiler & Omanson, 1996)
Un test dit d' « eye-tracking » [01] portant sur un grand nombre de personnes regardant la même page Web, avec ses bannières publicitaires, est parfois utilisé pour glorifier l'usage des bannières. Ce test porte sur l'analyse du regard des testés (une caméra analyse sur quelles zones se porte le regard) et sur l'impact du message publicitaire sur les testés (que reconnaissent-ils et de quoi se souviennent-ils après avoir vu la page Web). Ce test est complètement faux puisqu'il ne porte que sur une seule page : une image fixe, sans intérêt, sans corrélation avec une navigation réelle sur le Web[02]. D'autres tests d' « eye-tracking » donnent des résultats différents [03].
La conséquence de cette observation fut la tendance à proposer des solutions de « publicité intrusive » dans la partie rédactionnelle des pages Web (dans le texte lui-même), sous forme quasi indétectable de liens quasi normaux. Des mécanismes publicitaires, globalement relevant de la technologie des « Smart Links », modifient à la volée des mots ou expressions achetés par des annonceurs publicitaires, dans le texte même des pages visitées. Ces mécanismes sont combattus sur deux fronts :
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↑ [01] Bayles, Michelle. "Just How 'Blind' Are We to Advertising Banners on the Web?". Usabilty News 22, v.2 n.2 (July 2000), Wichita State University Software Usability Research Laboratory.
↑ [02] Nielson, Jakob. "Banner Blindness: Old and New Findings" (August 2007)
↑ [03] Businessinsider.com Eye-tracking heatmaps - juillet 2014
↑ 30.05.1999 - nngroup - Toujours d'actualité : les fautes en Web design dont, paragraphe 10, "Tout ce qui ressemble à de la publicité"
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