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Cybersquatting

Le Cybersquatting consiste à occuper le terrain (SEO) par la multiplication de noms ou de mots clé, afin d'être trouvé le plus souvent possible par les internautes, lors de leurs recherches. Le cybersquatting peut empiéter sur, voire attaquer une marque.

cr  01.04.2012      r+  21.08.2020      r-  20.04.2024      Pierre Pinard.         (Alertes et avis de sécurité au jour le jour)

Le cybersquatting (traduit en français par « cybersquattage », peu utilisé), est une pratique contraire à la nétiquette (etiquette du Web, us et coutumes que s'auto-imposent les acteurs d'un Web respectueux de l'Internet, de ses outils et de son public) et, dans certains cas, illégale.

Elle consiste à occuper (squatter) le plus largement possible le terrain (le Web) pour certains mots clés, dont les noms de domaines et de marques, afin de « ramasser » le plus de visiteurs possible provenant des moteurs de recherche ou en liens directs.

Il s'agit aussi d'acheter un nom de domaine par anticipation (Accaparement de noms de domaine) dans le but de bloquer un achat de ce nom de domaine par une entité qui serait un titulaire naturel de ce nom de domaine (une marque ou enseigne commerciale, par exemple). L'achat d'un nom de domaine, dans la hiérarchie .com (voir les TLD - Top Level Domain) coûte environ 12 € par an, ce qui n'est rien si l'on imagine que le cybersquatter peut revendre ce nom de domaine plusieurs millions d'€ !

Par exemple, le site protegezvotrepc.com utilise le nom de notre domaine "assiste.com" pour capter du trafic. Voir nos deux pages sur ce site crapuleux :

L'achat d'un nom de domaine reprenant le nom d'une marque est :

  • Soit une simple erreur (il suffit de prendre contact avec le registrant et lui expliquer que la marque existe, même si elle n'est pas déposée à l'INPI)

  • Soit une courtoisie (Microsoft, par deux fois au moins, a oublié de renouveler l'un de ses noms de domaine et un particulier l'a acheté pour le rendre à Microsoft)

  • Soit une malveillance, pour nuire : le plus souvent, il s'agit de détournement de clientèle. L'accaparement de noms de domaine est une forme de cybersquatting.

  • Soit une malveillance, pour nuire, de type " Prise d'otage avec demande de rançon ". Il s'agit d'un véritable métier sur le Web dont de très grands acteurs se font une spécialité.

Plusieurs techniques sont utilisées directement ou relèvent indirectement du cybersquatting. Voir les articles du chapitre cybersquatting.

Exemples :

  • Un site connu (enseigne commerciale, nom d'artiste, etc. ...) étant enregistré en .com sur le Web, un cybersquatter enregistrera un site sous le même nom de domaine mais en .fr, .org, .net, .eu, etc. ... Il vendra les mêmes produits et services, en détournant les clients du site lésé, et il finira par revendre ses noms de domaines au site lésé, moyennant l'extorsion d'une somme pouvant s'apparenter à une demande de rançon. Il s'agit de parasitage (parasitisme - concurrence déloyale) du Web. Les noms de domaines, sur le Web, ne relèvent pas des législations sur les dépôts de marque et autres antériorités d'enseignes commerciales. Certains gros procès font perdre les cybersquatter mais les petits sites n'ont pas les moyens, ni les connaissances nécessaires et suffisantes, pour, ne serait-ce que savoir par où commencer à porter plainte. Le cybersquatter est souvent inidentifiable et son site est installé dans un territoire échappant totalement à la juridiction du lésé.

  • Le parking de noms de domaine est une forme de cybersquatting.

  • Un logiciel de mauvaise qualité et / ou de mauvaise réputation se multiplie sous divers noms afin de ratisser large, de s'ouvrir une nouvelle clientèle, etc. ... Généralement, ces logiciels finissent dans la Crapthèque.

Le typosquatting est une variante du cybersquatting de noms de domaine en jouant sur les fautes de frappe courantes sur un nom de domaine. Voir l'article détaillé « Typosquatting", y compris un générateur de typos.

Enfin, il existe un marché des noms de domaine :




Les « bons » noms de domaine sont convoités. Ils s'achètent et se vendent. Certains margoulins se sont spécialisés dans l'enregistrement de noms de domaines dont ils ne font rien (cela ne coûte pas très chers - environ 8 à 14 € par an et par nom de domaine), puis les mettent en vente. C'est un nouveau métier né avec le Web : marchand de noms de domaine. S'ils ont été assez rapides pour enregistrer le nom d'une grande marque ou d'un mot clé trés recherché et concurentiel, sous forme d'un nom de domaine, ils vont se faire une petite fortune à ne rien faire (le dépôt de marque ne protège pas contre l'achat de nom de domaine - principe de neutralité du Web). Celui qui a enregistré, pour quelques US$, les noms de domaine sex.com ou q.com, au début du Web, et a attendu quelques années pour les mettre en vente, s'est fait des millions d'US$ d'un coup !

Les « bons » noms de domaine sont quasi tous exploités depuis des années, et sont de plus en plus rares et chers, mais un margoulin malin n'est pas à l'abri d'un bon coup de chance.

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Nom de domaine

Prix de vente

Date

Par

Gambling.com

20 millions d'US$

2005

Mediaparts. Revendu à perte 2,5 millions d'US$ en 2011 à cause de l'UIGEA de 2006 (Unlawful Internet Gambling Enforcement Act of 2006).

Insure.com

16 millions d'US$

2009

sex.com

13 millions d'US$

2010

Clover Holdings Ltd

fund.com

10 millions d'US$

2008

L'acheteur a pris le nom de Fund.com

porn.com

9,5 millions d'US$

2007

MXN Limited

diamonds.com

7,5 millions d'US$

2006

Odimo

business.com

7,5 millions d'US$

1999

eCompanies

slots.com

5,5 millions d'US$

2010

?

toys.com

5,1 millions d'US$

2009

Toys "R" Us

asseenontv.com

5 millions d'US$

2000

LA Group

korea.com

5 millions d'US$

2000

Korea Thrunet Co. (opérateur télécom)

clothes.com

4,9 millions d'US$

2008

Zappos (racheté plus tard par Amazon)

]

Dossier (collection) : Publicité intrusive

Dossier : Publicité sur le Web

Articles de fond
Publicité intrusive
Vidéo de démonstration de publicités contextuelles
L'IAB est contre la publicité intrusive (procès)
Banner blindness
Détournement des revenus publicitaires des sites Web
En droit, la publicité intrusive relève de la concurrence déloyale
Identifier et poursuivre le bénéficiaire d'un détournement de revenus publicitaires
Publicité intrusive - Contre-mesures

Technologie de la publicité intrusive
Smart Links

Autres nommages de la technologie de publicités intrusives
Publicité contextuelle in-text
Publicité in-stream
Publicité in-text
Publicité dans le texte
Publicité textuelle
Vidéo contextuelle in-text

Classification de ces malveillances
Thiefware

Autres nommages de ces parasites
Adware intrusif
Foistware
Parasiteware
Pirateware
Scumware
Stealware

Quelques exemples d'opérateurs de publicité intrusive
InfoLinks (InfoLinks) (actif))
Related Info - Related Links - (Alexa) (archive)
CoolWebSearch (CoolWebSearch) (archive)
eWallet (Gator / Claria) (archive)
Precision Time (Gator / Claria) (archive)
Date Manager (Gator / Claria) (archive)
Gain (Gator / Claria) (archive)
OfferCompagnon (Gator / Claria) (archive)

Quelques exemples d'opérations
ContextPro (eZula) (archive)
HotText (eZula) (archive)
TopText (eZula Top Text) (archive)
iLookup (eZula) (archive)
IntelliTXT (Vibrant Media) (actif)
IntelliTXT Video (Vibrant Media) (actif)
SmartAD (Vibrant Media) (actif)
Smart Tags (Microsoft) (archive)
Surf+ (filemix.net) (archive)
Spedia Surf+ (Spedia.net) (archive)
ThirdVoice (ThirdVoice, Inc) (archive)
FlySwat (FlySwat) (archive)
PosiTexte (click4france) (actif ?)
ClickInText (ClickInText) (actif)
QuickClick (MBCi) (archive)
Smart Cursors (Commet Cursor) (archive)
BetterSurf (BetterSurf) (actif)
TopSearch (AltNet) (archive)
BargainBuddy (eXact Advertising) (archive)
BonziBuddy (Bonzi.com) (archive)
Superbar (Gigatech Superbar) (archive)

Très proche de la publicité intrusive
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