« Fricoter »
Terme vieilli, plus utilisé, mais peut apparaître dans de vieux ouvrages et dictionnaires. Aujourd'hui, ce terme à d'autres significations et est considéré familier.
- Usage transitif direct :
Apprêter, préparer (quelque chose) en ragoût. Fricoter des restes de poulet. Accommoder à feu vif. (Quasi-)synonyme de « fricasser ». - Tâchez de ne pas rentrer trop tard, qu'on ait le temps de fricoter une petite cervelle au vin (Huysmans, Sœurs Vatard, 1879, p. 167).
- Par extension : Préparer, faire cuire.
- Elle est toujours à fricoter quelque chose de bon pour le dîner (François Coppée, Toute une jeunesse, 1890, p. 11).
- Deux vieilles demoiselles retraitées (...) me fricotaient mes repas (Roger Martin du Gard, Souvenirs autobiographiques et littéraires, Œuvres Complètes, vol. I, Gallimard, coll. « Pléiade », 1955, p. lxxxiii).
- Par métonymie : Manger.
- Peut-on fricoter un morceau de veau et lamper une bouteille de picton ? (Pierre Alexis de Ponson du Terrail, Rocambole, t. 5, 1859, p. 108).
- Emploi intransitif :
Faire la cuisine : - ... mon but final, c'est la cuisine, le grand fourneau sur lequel il y a des plats en préparation et des odeurs. Je suis très sensible au fait qu'une femme généralement costaud et avertie est en train de fricoter pendant que je me chauffe les fesses. À mon avis, c'est là l'humanité. Giono, Gds chemins, 1951, p. 156.
- Par métonymie, vieilli : faire bonne chère, bombance.
- Avec les dix francs de ce lavage, ils fricotèrent trois jours (Zola, Assommoir, 1877, p. 750).