CSP- : catégorisation socioprofessionnelles les moins favorisées. Tri utilisé en tracking, profiling, CRM, Data-Mining, Big-Data, Ciblage, Marketing, etc.

cr  16.05.2024      r+  22.10.2024      r-  22.10.2024      Pierre Pinard.         (Alertes et avis de sécurité au jour le jour)

Que sont les CSP et les PCS ?

La population française est classée selon un grand nombre de critères. C’est l’INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques) qui définit ces stratifications, dont :

• Par « Profession ».

• Par « Catégories Socioprofessionnelles » (CSP). Catégorisation qui remontant à 1954.

L'INSEE utilise, depuis 1982, un mixte de ces deux critères (Profession et CSP) sous le nom de « PCS » (Profession et Catégories Socioprofessionnelle).

Le « PCS » constitue la nomenclature statistique de référence en France pour l’analyse des activités professionnelles, des milieux sociaux et de la stratification sociale. L’INSEE en est responsable. Ces fichiers ne sont pas nominatifs.

Simultanément, un autre opérateur, « La Poste » (Postes, Télégraphes et Téléphones [PTT]), en France, dispose de « facteurs » qui arpentent quotidiennement 100% des habitations et des habitants. La poste a également d'autres sources avec les opérations faites aux guichets, le colisage, les recommandés, la Banque Postale, la téléphonie mobile... Ils consignent nombre d’informations dont ils auraient connaissance (adresse réelle, patronyme, présence d'enfants et âge, type du bien immobilier, propriétaire/locataire, terrain, jardin, piscine, garage, voiture, téléphonie mobile, numéro de téléphone fixe, numéro de mobile…). Une partie de ces données est consignée dans des fichiers numériques que « La Poste » commercialise.

Des bases de données publiques, comme les « Pages jaunes » et les « Pages blanches », ainsi que d’autres listes d’abonnés téléphoniques et Internet existent, nominatives, et sont copiables ou piratées.

Les forums de discussion, les réseaux sociaux, les outils d'e-mailing, YouTube, Wikipédia et tous les sites Web dont les auteurs/éditeurs s'annoncent sont des sources nominatives.

Enfin, certaines sociétés vendent leurs fichiers clients.

Toutes ces sources sont fusionnées par des acteurs spécialisés et les fichiers obtenus (B2C (particuliers), B2B (entreprises), décideurs) sont commercialisés (vente ou location) ou utilisés par des sociétés de marketing :

• e-mail marketing

• SMS marketing

• postal marketing

• phone marketing

Ces fichiers sont enrichis d'analyses provenant de l'espionnage (tracking - profiling) donnant les centres d’intérêt et les profils (vie privée).

Les nomenclatures CSP+, CSP et CSP-, créées en 1954 par l’INSEE pour « classer la population en un nombre restreint de grandes catégories présentant chacune une certaine homogénéité sociale », n’existent plus, mais sont encore rencontrées. La nomenclature des Professions et Catégories Socioprofessionnelles (PCS) a remplacé, en 1982, la nomenclature CSP. Elle classe la population selon une synthèse de la profession (ou de l’ancienne profession), de la position hiérarchique et du statut (salarié ou non). Elle comporte trois niveaux d’agrégation emboîtés :

• Les groupes socioprofessionnels (8 postes, dont 6 sur la population active)

• Les catégories socioprofessionnelles (24 et 42 postes, dont 18 et 31 sur la population active)

• Les professions (455 postes en 1982, 486 postes en 2003).

En ce qui concerne les CSP, il existait 3 niveaux de CSP en 1954 et ces niveaux sont parfois encore utilisés par les marketeurs et les publicistes. Les cybercriminels s'en servent également pour cibler des profils de personnes à victimiser.

1. CSP++ : Cadres supérieurs et professions libérales (catégorie inventée plus tardivement).

2. CSP+ : Catégorie aisée dont les chefs d'entreprise, les cadres et les professions intellectuelles supérieures.

3. CSP : Catégorie intermédiaire.

4. CSP- : Catégorie inférieure.

La catégorisation socioprofessionnelle de tous les cytoyens du monde, et spécialement de tous internautes du monde, par des sociétés spécialisées dans l'élaboration et la commercialisation de tels fichiers, porte sur le classement en riches (CSP+ à plumer en leur vendant n'importe quoi y compris l'adhésion à la scientologie) et pauvres (CSP- à plumer en leur vendant des assistances aux nécessiteux et des espoirs de charlatans aux désespérés), avec des nuances dans ces classements.

Ce seul classement sert, officiellement, aux marketeurs (publicistes).

Adossée à bien d'autres fichiers de catégorisations (tous les mécanismes d'espionnages, tracking et profiling, CRM, Data-Mining, Big-Data, Ciblage comportemental, Marketing comportemental, etc.), les individus sont identifiés en influençables, faibles d'esprit, porteurs de telles maladies, crétins primaires, drogués, en recherche d'argent, en recherche de pouvoirs, en recherche d'actes religieux ou fanatiques, en recherche de gloire personnelle, etc.).

D'innombrables organisations louent ou achètent ces fichiers pour recruter des cibles à plumer et/ou sacrifier (terroristes, sectes, sectes en France, escrocs et arnaqueurs, marabouts, etc.).

Tracking - Profiling - CRM - Data-Mining - Big-Data
Ciblage comportemental - Marketing comportemental
Ciblage temps réel - Marketing temps réel