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cr 04.05.2012 r+ 22.10.2024 r- 22.10.2024 Pierre Pinard. (Alertes et avis de sécurité au jour le jour)
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Ce que l'on appelle le virus « RegIn » (prononcer « Reg Inn » - ne pas confondre avec un backdoor appelé Regin - prononcer « Régine »), qualifié par certains de virus le plus sophistiqué jamais développé, et qui est considéré comme fabriqué par les USA, pourrait faire partie du Sigint Enabling Project de la NSA.
« RegIn » semble avoir existé durant au moins 6 ans (peut-être 10 ou 11 ans) avant d'être découvert. Regin est mis en cause dans de nombreuses affaires d'espionnage de gouvernements, opérateurs d'infrastructures, entreprises, chercheurs et particuliers.
Le virus « RegIn », révélé le 23 novembre 2014 par Symantec, est évoqué le 29 décembre 2014 dans une affaire d'espionnage de la Chancellerie allemande. La malveillance « RegIn » agirait en keylogger.
En novembre 2014, Kaspersky Labs et Symantec publient tous les deux une analyse détaillée d'un logiciel appelé Regin, une boîte à outils pour malveillances soupçonnées d'être utilisées par les diverses agences gouvernementales de renseignements à des fins de cyberespionnage. La boîte à outils Regin permet de personnaliser les charges utiles, par l'opérateur de l'attaque, en fonction de la cible et de la structure de son système de données.
Le virus Regin semble avoir été en service depuis un certain temps, avec des échantillons remontant à 2008 selon Symantec et à 2003 selon Kaspersky. Le nom Regin (pour In Registry) a été utilisé, pour le nommer, depuis 2011.
Le virus Regin semble être utilisé pour du cyber-espionnage ciblé contre certaines personnes privées (chercheurs, journalistes d'investigation, particuliers...), contre certaines personnes morales (entreprises privées, administrations, instituts de recherche, établissements scolaires...), contre des opérateurs d'infrastructures de télécommunications et contre des gouvernements.
Dito pour ce que l'on appelle le Virus « Flame » en mai 2012.
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Certains antivirus (pas tous) sont testés régulièrement par des organismes crédibles de tests et comparatifs antivirus, dont c'est le métier, les autres étant des comparatifs critiquables, voire imbéciles.
Il est impossible de soumettre un virus inconnu à un panel d'antivirus, lors d'un test comparatif, pour la bonne raison que, par essence, le virus inconnu (ou la menace inconnue [malware, exploit, etc.]) est... inconnu ! Le testeur n'en a pas plus connaissance que les produits testés ! Seul le développeur du virus sait quels systèmes d'exploitation, environnements et applications sont visés. Le code inconnu doit donc être testé dans un environnement inconnu, donc dans tous les environnements possibles. Ceci nécessite des plateformes (matériels, systèmes d'exploitation, versions des applications...) ciblées. Ceci n'est à la portée que de laboratoires professionnels.
Il y a une interminable liste de comparatifs d'antivirus sans aucune crédibilité (liste des comparatifs imbéciles d'antivirus).
Se souvenir, à tout jamais, du « Rosenthal antivirus test ».
La Wild List est la liste des virus réellement dans la nature au moment du test. Cette liste est maintenue et partagée par l'ensemble des grands acteurs cooptés du monde des antivirus. Les margoulins, vendeurs de rogues et fakes, ne peuvent approcher ce cercle très fermé de vrais professionnels. Par contre, certains développeurs de virus ou malveillances sont extrêmement brillants et peuvent tenir en échec des antivirus durant des années (voir, par exemple, Equation Group et Shadow Brokers).
Ces tests comparatifs sont effectués tous les mois sauf janvier et juillet où les moyennes des 5 mois précédents sont calculées.
Les graphiques suivants sont extraits de nos comparatifs antivirus. Il est important de lire nos sévères critiques de comparatifs antivirus imbéciles trouvés dans la presse et sur certains sites Web.
Malwares est un mot générique pour nommer l'ensemble de toutes les classes de parasites et malveillances (on énumère des centaines de classes de malwares).
Ces tests sont effectués tous les 6 mois, en mars et septembre.
Impact (ralentissement) sur le système. Dans ces histogrammes, plus la barre est haute, plus l'impact (le ralentissement) est important.
Ces mesures sont effectuées tous les 6 mois, en avril et octobre.
Il existe une foule de services multiantivirus gratuits en ligne, agissants dans le darkweb, reprenant l'esprit de VirusTotal et autres services multiantivirus gratuits en ligne, dédiés à la cybercriminalité. Ces services naissent et meurent à toute vitesse, et renaissent aussi vite sous un autre nom. Le but est, pour les cybercriminels, de mettre au point un virus qui ne sera détecté par aucun antivirus et, si le virus en cours de mise au point est détecté (par un ou plusieurs antivirus), le corriger, alors que les antivirus et services multiantivirus pour cybercriminels ne communiquent pas sur les échantillons détectés, contrairement aux VirusTotal (plus de 70 antivirus en 2024) et autres services publics. Ces services multiantivirus en ligne pour cybercriminels sont payants (entre cybercriminels, on n'est pas là pour s'entraider, mais pour se faire du fric), permettent aux cybercriminels de vérifier que les virus ou les malveillances qu'ils sont entrain de développer et s'apprêtent à lancer dans la nature, NE SONT PAS DÉTECTÉS, y compris par les analyses heuristiques et dans les sandbox (ou la virtualisation) des antivirus / antimalwares.
Les faiseurs de virus sont nombreux et actifs :
Ils testent leurs fabrications de virus en les soumettant à tous les antivirus en s'adressant à des services du genre de VirusTotal mais qui ne communiquent pas leurs résultats d'analyses aux éditeurs d'antivirus.
De nombreux développeurs de virus et autres malveillances utilisent des versions silencieuses de services antivirus multimoteurs, mis à jour automatiquement toutes les 1/2 heures, voire plus fréquemment encore, bricolées par eux-mêmes ou dans des « services underground » payants, genre :
Sandboxes gratuites en ligne et leur liste.
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