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cr 21.02.2024 r+ 22.10.2024 r- 22.10.2024 Pierre Pinard. (Alertes et avis de sécurité au jour le jour)
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« Sleeping Giants » (« Les Géants endormis ») est un collectif de militants (certains disent « une milice numérique ») né en novembre 2016 aux États-Unis. Ils sont présents dans plusieurs pays (liste en ordre alphabétique). En 2024 :
Australie
Belgique
Brésil
Canada
Finlande
France (création en 2017)
Allemagne
Italie
Pays-Bas
Nouvelle-Zélande
Norvège
Espagne
Suède
Suisse
Royaume-Uni
« Sleeping Giants » est politiquement « de gauche », voire d’ « extrême gauche » et s’est créé juste après l’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis en réaction à :
L'inondation de messages publicitaires incluant des millions de messages de haine contre l'adversaire.
L'argent permettant de financer ces flots d'insertions publicitaires, par lui-même, pour lui-même, le milliardaire Trump.
« Sleeping Giants » agit en postant des messages sur les réseaux sociaux (Twitter et Facebook). Ces messages sont destinés à porter tort aux annonceurs publicitaires programmés durant des émissions où certains propos tenus (ligne éditoriale du média, animateurs, invités...) sont considérés comme des « propos haineux » (au sens politique de « Sleeping Giants »).
Ces annonceurs souhaitant éviter que leur image soit écornée se retirent et les médias voient leur trésorerie s'assécher alors que la publicité est le modèle économique du Web et de la télévision.
« Sleeping Giants » cible les médias « de droite » sur lesquels certains propos attaquent, directement ou indirectement, des idées de la gauche politique ou soutiennent des idées de la droite politique. Selon les pays, les actualités varient.
Le mécanisme d'attaque utilisé par les « Sleeping Giants » est appelé « Name and shame » (« Nommer et couvrir de honte »).
La « Commission d’enrichissement de la langue française » du « Ministère de la Culture » le traduit par « mise au pilori ».
Le « Dictionnaire de Cambridge » l'explique par « to publicly say that a person, group, or business has done something wrong » (le fait de « déclarer publiquement qu'une personne, un groupe ou une entreprise agit de manière fautive »).
Faire des campagnes publicitaires est un métier complexe pris en charge par des « régies publicitaires ». Les annonceurs y adhèrent et leur confient leurs campagnes. « Sleeping Giants » vise uniquement les médias dits « de droite » (« médias conservateurs ») sur le Web (sites Web) et sur la télévision. Ils ignorent totalement les mêmes messages haineux sur les médias « de gauche ».
Les propagateurs de ces haines diverses ne sont plus invités sur les médias et disparaissent.
Les médias eux-mêmes, dont les revenus sont asséchés, risquent de disparaître.
Il en a été ainsi, en France, avec, par exemple :
Le retrait de plusieurs marques (Nutella, Maaf, Maif, Groupama, PSA) dont les publicités finançaient la chaîne de télévision « Paris Première » alors que le journaliste et polémiste d’extrême droite Éric Zemmour, condamné le 10 septembre 1999 pour provocation à la haine raciale et religieuse, s’y produisait quotidiennement.
Un peu plus tard, le même Éric Zemmour, candidat aux élections présidentielles, aux idées étroites reposant sur la haine des « étranges », a son émission quotidienne sur la chaîne de télévision CNews. Les marques finançant ce créneau horaire sont interpelées par les « Sleeping Giants » sur les réseaux sociaux et retirent leurs financements. Éric Zemmour est « remercié ».
Le site Web français d’extrême droite de Robert Ménard, « Boulevard Voltaire », a perdu 1000 de ses annonceurs publicitaires par les manœuvres des « Sleeping Giants ».
Le site Web français d’extrême droite et fasciste « Breizatao », de Boris Le Lay, a quasiment perdu la totalité de ses revenus publicitaires par les manœuvres des « Sleeping Giants ».
L’argent est et reste le nerf de la guerre. « Sleeping Giants » coupe les vivres à tout ce qui est « politiquement de droite » si la présence de « discours haineux » est établie.
En 2021, un nouveau collectif de militants voie le jour, « Les Corsaires » afin de faire le contrepoint des « Sleeping Giants » : défendre la liberté d'expression contre la censure. « Les Corsaires » sont, politiquement, de l'autre côté.
En 2024, « Reporter Sans Frontière » attaque les libertés d'expression et hurle à la couverture des informations sans aucune ligne éditoriale. Autrement dit, sur les 200 à 300 chaînes de télévisions françaises, une seule suffirait puisqu'elles devraient toutes parler de tout sans aucune opinion. L'uniformité serait l'avenir, genre Russie ou Chine ou Corée du Nord...
Ne dites rien sur rien ! Il restera bien peu de choses de la liberté d'expression, avant le goulag.
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Notons que les termes « Droite », « Gauche », « Centre » sont des terminologies françaises correspondantes à l'emplacement des députés dans l'hémicycle de l'Assemblée Nationale française vu de la place du président de cette assemblée. Il n'existe rien de semblable dans les autres pays du monde.
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Statista (FR) - 13 mai 2020 - La haine s'installe sur les réseaux sociaux
The Conversation (FR) - 20 mars 2019 - Combattre la haine sur Internet : trois défis à relever
Habilo Medias (CA, FR) - Comprendre la propagande haineuse sur Internet
livrenoir.fr (FR) - RSF contre CNEWS : la liberté d’expression à géométrie variable
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