Assiste.com
cr 01.04.2012 r+ 22.10.2024 r- 22.10.2024 Pierre Pinard. (Alertes et avis de sécurité au jour le jour)
Sommaire (montrer / masquer) |
---|
Pour diverses raisons, la capacité de stockage d'un disque dur ou SSD peut être d'un seul tenant (une seule « partition » occupant la totalité de la capacité de stockage) ou découpée en plusieurs contenants (plusieurs « partitions » occupant, chacune, une fraction de la capacité de stockage).
Les raisons sont celles de l'utilisateur dont, par exemple :
Cohabitation de plusieurs systèmes d'exploitation.
Séparations voulues par l'utilisateur entre divers contenus homogènes comme le système d'exploitation d'une part dans son conteneur, les applications d'autre part dans un conteneur différent de celui du système d'exploitation, les données de l'utilisateur dans un conteneur ne mélangeant rien d'autre.
Etc.
|
l'approche des partitions est un peu différente selon le système d'exploitation utilisé.
Un disque dur (ou un SSD) sur une machine à BIOS, comporte obligatoirement une zone réservée (qui n'est pas une partition, mais seulement les secteurs 0 et 1 du cylindre 0 du disque dur) appelée MBR (dits, parfois, « secteurs d'amorçage »). Le MBR comporte la « table des partitions » dont le contenu est interprété par le BIOS afin de démarrer l'ordinateur sur la partition « système » contenant le système d'exploitation à utiliser (un utilisateur peut installer plusieurs systèmes d'exploitation tels que Microsoft Windows et Linux, tel qu'Ubuntu).
Sous Microsoft Windows, et dans la tradition des machines dotées d'un BIOS, un disque dur peut être partitionné en un maximum de 4 partitions dites « principales », dont l'une sera la « partition système active ».
S'il y a plusieurs systèmes d'exploitation (plusieurs partitions « bootables »), les autres partitions « bootables » sont cachées afin de protéger les fichiers et données qui ne doivent dépendre que du système de fichier de la partition sur laquelle ils sont.
S'il faut déclarer plus de 4 partitions, un mécanisme additionnel permet de créer un plus grand nombre de partitions en réduisant le nombre de partitions décrites dans la « table des partitions » du MBR à 3 et l'emplacement permettant de décrire la quatrième partition comporte alors un pointeur vers une « table des partitions étendues ». Les partitions additionnelles, décrites dans la « table des partitions étendues », sur un même disque dur, sont dites « lecteurs logiques »). La « partition étendue » n'est pas utilisable en tant que partition. Seul(s) le ou les « lecteurs logiques » (se comportant comme des partitions) sont utilisables.
Pour l'utilisateur sous Windows, les partitions, qu'elles soient « système », « secondaires » ou « logiques », sont toutes vues de la même manière qu'un périphérique de stockage de données, sous un nom court à une seule lettre suivi d'un « : » (C:, D:, E:, F: etc.).
|
l'utilisateur peut donner un nom long (un « nom de volume »), totalement libre, à chacune de ses partitions. Par exemple :
Windows
Linux
Photos
Mon premier mariage
Mon premier divorce
Mon second mariage
Mon second divorce
Films
Musiques
Recettes de cuisine
Applications
Voyages
Etc.
La longueur totale d'un nom d'accès à un fichier (nom du volume + nom de la partition + nom de la sous-partition + nom de la sous-sous-partition + nom de la sous-sous-sous-partition, etc. + nom du fichier), soit le « chemin d'accès » complet, était limitée à 260 caractères (255 caractères plus le nom de volume, par exemple "C:\Voyages\Japon 1990", mais, en ligne de commande, par exemple dans la boîte d'invite de commande, vous ne pouvez créer que des noms de fichiers comportant au maximum 253 caractères).
Depuis le 16 mai 2016 (préversion Build 14352 de Windows 10), il est possible d'avoir des noms longs (utilisation de la limite possible avec le système de gestion de fichiers NTFS, soit 32 767 caractères.)
Nombre de sous-niveaux maximum : 15
Toutefois, les applications anciennes installées ne supportant pas cette nouvelle limite, elles ne fonctionneraient plus, donc la nouvelle limite est « possible », mais il faut l'activer par un paramétrage dans le registre Windows, sinon, par défaut, on reste à la limite initiale de 260 caractères (se souvenir qu'au tout début de Microsoft les noms de fichiers étaient limités à 8 caractères + 3 caractères pour l'extension de fichier).
Quelques caractères sont interdits dans les noms de répertoires et fichiers. Voir le paragraphe 2 du Tableau de conversions des caractères ASCII.
< (Inférieur à)
> (Supérieur à)
: (Deux points)
“ (Guillemets doubles)
/ (Slash)
\ (Anti-slash)
| (Barre verticale)
? (Point d'interrogation)
* (Astérisque)
Caractère 0 (Valeur entière nulle [%00], appelée « Caractère ASCII NUL » ou, plus simplement, « Nul »).
Caractères 1 à 31 (Valeurs entières %01 à %1F) : Caractères de contrôle ou de commande, non imprimables.
Quelques mots sont interdits (réservés), avec ou sans extension, pour des raisons historiques remontant à 1974 (ordinateur Altaïr 8800 pour lequel Paul Allen développe un premier langage « Basic » et cofondera Microsoft [Micro-Soft] l'année suivante avec Bill Gates) :
CON
PRN
AUX
NUL
COM1, COM2, COM3, COM4, COM5, COM6, COM7, COM8, COM9
LPT1, LPT2, LPT3, LPT4, LPT5, LPT6, LPT7, LPT8, LPT9
|
La granularité du classement / stockage des données va donc du disque physique (il peut y en avoir plusieurs), découpé en partitions, elles mêmes contenant des répertoires comme une bibliothèque comporte plusieurs salles de lecture (les disques durs), chacune étant dotée de meubles (les partitions) comportant chacun plusieurs rayons (les répertoires) sur lesquels se trouvent des livres (les fichiers).
|
Le « système de gestion de fichiers est l'équivalant, dans le monde numérique, de ce que vous feriez avec le rangement de vos livres dans des compartiments (étagères) d'une bibliothèque, en notant et vous imposant, pour chaque groupe de livres, quel est le sens commun de ce groupe, qui y a accès, comment sont-ils classés (par date d'écriture ou date de première parution ou ordre alphabétique des titre, ou ordre alphabétique des auteurs, etc.), à qui ils appartiennent, la période couverte, etc.
Chaque partition, sur un support numérique (disques durs, etc.) est formatée (est préparée) pour utiliser un « système de gestion de fichiers » tels que FAT, FAT16, FAT32, NTFS, gpt, mbr, exfat, etc. pour le système d'exploitation Microsoft Windows, mais il existe des dizaines d'autres systèmes d'exploitation, de nombreux ayant leur propre « système de gestion de fichiers », comme CP/M ou Novell ou Solaris, ou Linux (avec ses systèmes de fichiers Linux Ext2, Linux Ext3, Linux Ext4), etc.).
|
Une partition a toujours une taille qui sera un multiple de l'organisation en « clusters » du disque dur (les « clusters » étant eux même un multiple des « secteurs »). Cette organisation « physique » dépend du constructeur du disque dur, qui optimise ses performances.
|
Il est possible de partitionner une clé USB sur un ordinateur donné, mais, généralement, dès que la clé est promenée sur un autre ordinateur, seule la première partition est vue.
|
Les encyclopédies |
---|