Assiste.com - Sécurité informatique - Vie privée sur le Web - Neutralité d'Internet

cr  13.07.2015      r+  01.06.2024      r-  15.07.2024      Pierre Pinard.         (Alertes et avis de sécurité au jour le jour)

Arnaque 419 (Nigéria) à la culpabilité sexuelle.

Enquête sur place, au Nigéria, par JE (« Journalisme d'Enquête », une émission d'une chaîne de télévision canadienne francophone diffusée sur le réseau TVA et en rediffusion sur LCN).

Des cybercriminels (arnaqueurs) nigériens, et de tous les pays limitrophes, opèrent des arnaques à la culpabilité sexuelle en prétendant, par spam ou appels téléphoniques, avoir des preuves de pratiques sexuelles des victimes sur l'Internet (webcams, micros, SMS, MMS, photos, courriels, réseaux sociaux, Skype, sites de rencontres, etc.), incluant une prétendue pédophilie, et en demandant de l'argent (en monnaies virtuelles type Bitcoin) pour leur silence (opération de chantage) sinon les preuves seront diffusées à la famille, les amis, les collègues de travail et la police.

Un autre problème est que, si la victime veut se retourner et porter plainte, aucune police d'aucun pays ne peut exercer dans un autre pays que le sien.

Classées en « fraudes 419 », des sommes colossales sont ramassées par ces arnaqueurs appelés « brouteurs » (qui appellent leurs victimes des « mugu »).





L'origine des fraudes dites « africaines » est, traditionnellement, attribuée au Nigeria, sous les noms de « fraudes nigérianes » ou « arnaques nigérianes » ou « scam nigérian », etc. ... Le Nigeria est ainsi livré à la vindicte publique et est considéré, à tort, comme l'épicentre de ce phénomène sur le WEB.

Accusé de tous les maux, et pâtissant d'une image commerciale et touristique déplorable à cause de cela, le Nigéria est, pourtant, le seul pays à avoir mis en place une législation contre les arnaques dites « fraudes nigérianes » ou « arnaques nigérianes » ou « scam nigérian », etc. ..., ce qui pousse les criminels et cybercriminels vers les pays limitrophes. Cette législation, la section 4-1-9 du Code pénal du gouvernement de la République fédérale du Nigéria, a donné son nom à ce type de fraudes : les « Fraudes 419 ».

Si les populations africaines sont très majoritairement à l'origine de ce type d'arnaques, avant même que le WEB n'existe, ces populations ne sont pas toujours résidentes du Nigéria.

Les pays suivants sont des pépinières de « brouteurs » : Irak, Iran, Afrique du Sud, République Centrafricaine, Ethiopie, Sénégal, Congo, les pays d'Afrique de l'Ouest comme Togo, Sierra Leone, Burkina Faso, Mali, Ghana, Côte d'Ivoire, Gambie, Guinée, Guinée-Bissau, Liberia, etc. ...

D'autres pays, non africains, sont lourdement impliqués. Ces arnaqueurs, criminels et cybercriminels se trouvent dans toutes les diasporas noires à travers le monde et c'est hors d'Afrique qu'ils sont le plus virulents.

Dans une faible proportion, des ressortissants occidentaux de pays démocratiques pratiquent également les « fraudes nigérianes ».

L'Asie et les pays de l'Est sont également des pépinières des « fraudes nigérianes ».

Des statistiques, faites en 2006, sont formelles : les attaques de type « Fraude 419 » proviennent, géographiquement, et dans cet ordre décroissant, des pays suivants :

  1. États-Unis d'Amérique
  2. Royaume Unis (Angleterre)
  3. Nigéria
D'autres pays sont des sources importantes de ces escroqueries de type « Fraude 419 » :

Historiquement, les plus anciennes arnaques de ce type, dont on ai une trace écrite certaine, sont des Arnaques françaises - « La lettre de Jérusalem » - et remontent à 1789. On peut aussi évoquer une arnaque connue sous le nom de « La prisonnière espagnole » qui remonte au XVème s.