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cr 04.05.2012 r+ 22.10.2024 r- 22.10.2024 Pierre Pinard. (Alertes et avis de sécurité au jour le jour)
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Le «Virus Flame» est également connu sous les noms de :
Le «Virus Flame» est unmalwaremodulaire découvert en 2012 qui attaque les ordinateurs exécutant lesystème d'exploitation« Microsoft Windows ».
Le «Virus Flame» est utilisé pour le cyberespionnage (unecybercriminalité) ciblé d'états dans les pays du Moyen-Orient. C'est essentiellement l'Iran et son programme nucléaire qui est visé.
La découverte du «Virus Flame» a été annoncée le 28 mai 2012 par :
Le Centre MAHER de l'équipe nationale iranienne d'intervention d'urgence (unCERTiranien -Computer Emergency Response Team).
Kaspersky Lab(l'auteur de l'antivirus éponyme).
CrySyS Labde l'Université de technologie et d'économie de Budapest.
Levirus Flame« est certainement le malware le plus sophistiqué que nous ayons rencontré au cours de notre pratique ; il s'agit sans doute du malware le plus complexe jamais trouvé. »
Le «Virus Flame» peut :
Selon les estimations deKasperskyen mai 2012, le «Virus Flame» avait initialement infecté, en guise de test grandeur nature, environ 1 000 machines ciblées, parmi les victimes desquelles on compte, notamment :
À cette époque, 65% des infections se produisaient :
Avec « une énorme majorité de cibles » en Iran.
Des occurrences du «Virus Flame» ont également été rapportées en Europe et en Amérique du Nord.
Pour sa furtivité, le «Virus Flame» supporte une commande « kill » qui efface toutes les traces dumalwaresur l'ordinateur.
Les infections initiales du «Virus Flame» ont cessé de fonctionner après son exposition publique (la commande « kill » a été envoyée à tous les appareils compromis).
Selon Kaspersky Lab, le «Virus Flame» est lié augroupe Equation. L'Equation Groupest un sous-traitant de laNSAconnu pour découvrir et fournir à laNSAdes kyrielles defailles de sécuritéqui n'ont jamais été dévoilées. LaNSAs'en sert pour pénétrer des appareils, surveiller, espionner.
Celui-ci estime que :
« L'Equation Groupcoopère avec les créateurs deFlameetStuxnetuniquement dans une position d'écrasante supériorité (ils se sentent et se savent bien meilleurs que les autres).
L'Equation Groupest définitivement le maître, et donne sans doute aux autres des miettes. De temps en temps, l'Equation Groupleur donne des « cadeaux » à intégrer àStuxnetet àFlame. »
En 2010, soit 2 ans avant le «virus Flame», le «virus Stuxnet» était alors considéré comme le virus le plus sophistiqué du monde. Ce virus servit à détruire physiquement des centaines de centrifugeuses nucléaires iraniennes et fit reculer de deux ans le programme nucléaire iranien.
2 ans plus tard, le «virus Flame», nouveau virus le plus sophistiqué au monde, encore développé par les États-Unis et Israël, vise encore l'Iran, l'espionne et cherche à ralentir son programme nucléaire.
Le «virus Flame» est volumineux pour un logiciel malveillant (plus de 20 Mo une fois installé). Il inclut plusieurs bibliothèques de compression de données : zlib, libbz2 et PPMd, ainsi qu'un serveur de base de données SQLite 3 et une machine virtuelle en langage de script Lua.
Le «virus Flame», grâce à de faux certificats de sécurité, se fait passer pour une mise à jour de Windows. Il ne se propage pas automatiquement sur le réseau, mais seulement au coup par coup, sur décision d'un centre decommande et contrôle(C&C) – le but étant d'éviter une prolifération anarchique qui accroîtrait les risques de détection.
Le 11 juin 2012, Kaspersky Lab indique que ce virus serait antérieur à 2002 et présenterait d'ailleurs des similitudes avec le virusStuxnet, qui fait partie du programme américain Olympic Games (comme tous les pays en dispose pour des raisons de sécurité, y compris la France pour les JO de 2024). Il y aurait des collaborations entre les créateurs deStuxnet,Duqu,FlameetGauss.
Eugène Kaspersky déclare : « Cela pourrait devenir la fin du monde tel que nous le connaissons, parce que la planète compte beaucoup de réseaux informatiques et nous en sommes fortement dépendants, les cyberarmes peuvent se reproduire et attaquer leurs cibles partout dans le monde, même loin des zones de conflit. Malheureusement, l'humanité ne sait pas encore se protéger contre de telles attaques, et il faudra probablement renoncer à l'utilisation des systèmes d'exploitation populaires comme Windows ou Linux sur les sites sensibles ».
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