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Représentation de Mahomet par les musulmans - Art figuratif

Dernière mise à jour : 2018-10-12T14:52 - 12.10.2018
07.01.2015 - 19h26 - Paris - (Assiste - Pierre Pinard) - Initial

Représentation de Mahomet par les musulmans - Art figuratif
Ces pages font suite aux 12 assassinats du mercredi 07 janvier 2015 dans les locaux du journal satirique Charlie Hebdo.

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Fait générateur de ces pages - la culture et le savoir contre l'obscurantisme :

Mercredi 07 janvier 2015 vers 11h30.
Exécution, à la rédaction du journal satirique Charlie Hebdo, à Paris, par deux hommes cagoulés se réclamant de l'Islam en criant " Nous avons vengé le prophète ! " et " Allah akbar " ( " Dieu est le plus Grand " ), de la direction de ce journal et des ses plus grandes plumes, durant le conseil de rédaction de ce journal :

  • Jean Cabut, dit "Cabu", 76 ans, caricaturiste, dessinateur de presse, auteur de bandes dessinées.

  • Stéphane Charbonnier, dit "Charb", 47 ans, dessinateur satirique, journaliste, auteur, entre à Charlie Hebdo à la renaissance du titre, en 1992, directeur de la publication de Charlie Hebdo depuis 2009, succédant à Philippe Val.

  • Philippe Honoré, dit "Honoré", 73 ans, dessinateur de presse dans des dizaines de titres, auteur, illustrateur, entre à Charlie Hebdo à la renaissance du titre, en 1992.

  • Bernard Verlhac, dit "Tignous", 57 ans, dessinateur de presse (Charlie Hebdo, Marianne, Fluide glacial...) et auteur.

  • Georges Wolinski, dit "Wolinski", 80 ans, dessinateur de presse (Hara-Kiri, France Soir, Charlie Hebdo, Paris Match, etc. ...) et auteur de bandes dessinées.

  • Bernard Maris, "Oncle Bernard", 68 ans, économiste, écrivain, journaliste, fondateur de Charlie Hebdo (renaissance du titre en 1992), directeur adjoint de la rédaction jusqu'en 2008, Franc-maçon.

  • Elsa Cayat, 54 ans, psychiatre et psychanalyste, chroniqueuse dans l'hebdomadaire Charlie Hebdo.

  • Mustapha Ourad, correcteur à Charlie Hebdo, d'origine kabyle, spécialiste de la langue française, grand connaisseur des civilisations berbère et kabyle. Il venait d'obtenir la nationalité française.

  • Michel Renaud, 69 ans, fondateur du festival "Rendez-vous du Carnets de voyage", venu rapporter à Cabu des dessins que ce dernier lui avait prêté et invité, ce jour là, au conseil de rédaction de Charlie Hebdo.

  • Frédéric Boisseau, 42 ans, employé de la Sodexo (sous-traitance chargée de l'entretien), se trouvait là dans le cadre de son emploi.

  • Franck Brinsolaro, 49 ans, policier chargé de la sécurité de Charb.

  • Ahmed Merabet, 42 ans, policier qui fait feu sur les terroristes durant leur fuite, est blessé puis achevé.

Ô Liberté, que de crimes on commet pour te museler.
Mourir pour une idée, qu'y a-t-il de plus haut

En tentant d'éteindre une lumière, ces obscurs obscurantistes l'ont fait briller pour l'éternité et le silence qu'on a voulu imposer à la démocratie va être assourdissant.

Il pleut des "Je suis Charlie" sur Assiste
Il pleut des "Je suis Charlie" sur Assiste

Charlie Hebdo a une signature, un trait éditorial : la vulgarité et la scatologie. Ils sont libres de le faire. On est libre de ne pas aimer du tout et même de rappeler que cela n'a rien à voir avec la satire, le mode décomplexé et la liberté d'opinion et d'expression que revendique Charlie Hebdo. Il suffit de ne pas s'y intéresser, d'ignorer, c'est tout. Il n'y a pas lieu à haïr ou vouer aux gémonies.

Charlie Hebdo comporte également du journalisme d'investigation sur des sujets peu ou pas couverts par ailleurs.

Charlie Hebdo comporte, en ligne éditorial de fond, une charge continue contre toutes les croyances et tous leurs formalismes appelés " religions " (et plus encore contre les intégrismes religieux). Il y a là un réservoir infini à satires et caricatures dont l'Islam, comme les autres religions, fait les frais (bien que ce soit essentiellement les chrétiens qui sont la cible de Charlie Hebdo).

  • Février 2006 : Charlie Hebdo reproduit et publie les caricatures de Mahomet parues initialement dans le journal danois : « Jyllands-Posten », en 2005.

  • Novembre 2011 - Charlie Hebdo se renomme " Charia Hebdo " pour un numéro spécial critiquant la victoire du parti islamiste Ennahdha en Tunisie. Les locaux de Charlie Hebdo sont incendiés (nuit du 1er au 2 novembre 2011).

  • Septembre 2012 - Charlie Hebdo publie ses propres caricatures de Mahomet dans son numéro du 19 septembre 2012.

  • Janvier 2013 - Charlie Hebdo publie la bande dessinée " La vie de Mahomet ", de Charb (directeur de Charlie Hebdo), dans un numéro hors série.

Ils ont le droit de le faire ! C'est la liberté, la votre, la mienne, et c'est la Démocratie.

Revendication des exécutions chez Charlie HebdoRevendication des exécutions chez Charlie HebdoRevendication des exécutions chez Charlie Hebdo

La revendication de ces exécutions porte sur la représentation de Mahomet, qui serait interdite. L'illétrisme et l'inculture des terroristes est incommensurable. Qu'en est-il de cette pseudo interdiction ?

La culture et le savoir étant la meilleure arme contre l'obscurantisme, faisont le point sur l'art figuratif et la repésentation de Dieu et des prophètes dans les religions du Livre : le Judaïsme, le Christianisme et l'Islam, qui ont le même Dieu et des textes communs.

L'Islam (le Coran) n'a jamais interdit la représentation humaine ou animale, ni l'art figuratif, et la représentation de Mahomet n'a jamais été interdite.

Par contre, l'Islam (le Coran), s'appuyant sur le Judaïsme, interdit clairement l’idolâtrie, dont l'idolâtrie polythéiste qui a précédé la naissance de l'Islam (né en 622 de l'ère Chrétienne) et la représentation, sous toutes ses formes (images, peintures, statues, ...) des idoles des anciennes croyances. Une tradition orale, consignée par écrit vers le VIII ème siècle, raconte que Mahomet détruit ces représentations idolâtres lorsqu'il entre dans le sanctuaire de la Kaaba, vers l'an 8 de l'hégire (vers 630 de l'ère chrétienne). C'est, clairement, l'idolâtrie qui est interdite, l'idolâtrie de quoi que ce soit de vivant qui ne serait pas Dieu (appelé Allah dans l'Islam).

Les trois grandes religions monothéistes (Judaïsme, Christianisme et Islam) ont le même enseignement : il n'y a qu'un Dieu (qui plus est, il s'agit du même Dieu pour ces trois religions).

  • Dieu ne peut être vu, donc ne peut être représenté (à fortiori à image humaine).

  • Le culte des images (l'idolâtrie) est l'un des pires péchés. Il est formellement interdit d'idolâtrer une représentation quelconque.

Mais, en ce qui concerne les prophètes...

  • Judaisme

    Dans le judaïsme, il y a des prophètes mais le messie est toujours attendu. Quant aux représentations du divin et, d'une manière générale, tout l'art figuratif, ils sont explicitement interdits et ont commencé à être détruits avec le Veau d'or, symbole de l'idolâtrie. Le troisième commandement des Tables de la Loi, qui sont une référence pour les trois religions (Judaïsme, Christianisme et Islam), sont interprétées de manières différentes.

    Troisième commandement des Tables de la Loi (Exode 20 et Deutéronomme 5)

    Tu ne te feras point d'image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre.

  • Christianisme

    Dans le dogme de la Sainte-Trinité, il n'y a qu'un Dieu, unique, mais sous trois formes de même essence : le Père, le Fils et le Saint Esprit. Jésus a un caractère divin, il n'est pas qu'un homme. Jésus est Dieu fait homme (Incarnation - le Verbe s'est fait chair) pour l'image de Dieu que doivent avoir les hommes. Jésus dit, dans l'évangile selon Saint Jean, chapitre 14, versets 9 à 11 : “Celui qui m’a vu a vu le Père.”. Sa représentation est donc encourragée, ainsi que tout l'art figuratif, ce qui est l'une des raisons de la propagation du Christianisme. L'idolâtrie éventuelle de cette représentation est, elle, interdite.

    Evangile selon Saint Jean, chapitre 14, versets 9 à 11

    • 08 Philippe lui dit : « Seigneur, montre-nous le Père ; cela nous suffit. »

    • 09 Jésus lui répond : « Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe ! Celui qui m’a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire : “Montre-nous le Père” ?

    • 10 Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ! Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; le Père qui demeure en moi fait ses propres œuvres.

    • 11 Croyez-moi : je suis dans le Père, et le Père est en moi ; si vous ne me croyez pas, croyez du moins à cause des œuvres elles-mêmes.

  • Islam

    A aucun moment le Coran n'interdit la représentation de Dieu ou des prophètes. La représentation du prophète a toujours existé. Ce n'est qu'au 19ème sciècle qu'il commence à ne plus être représenté que par une flamme pour éviter le risque de profanation de l'image. Mahomet n'est qu'un homme (chef religieux, politique et militaire), sans aucun caractère divin. Il peut parfaitement être représenté par l'image. Il est considéré comme un prophète parmi de nombreux autres cités dans le Coran, tels Noé, Abraham, Moïse, David, Salomon et Jésus. Interdire de le représenter serait lui donner un caractère divin, ce qui serait une insulte à Dieu (Allah). C'est l'idolâtrie qui est interdite.

De très nombreuses représentations, par l'image, de Mahomet, par des artistes musulmans, existent !